Déjouer l’intimidation en ligne

16 mars 2012
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Le comité Intimid’Action de l’école secondaire du Plateau s’est doté d’un profil Facebook, espérant ainsi déjouer les tentatives d’intimidation en ligne et offrir une « amitié » sécurisante aux élèves.

Voilà maintenant huit ans que l’école secondaire du Plateau a son comité Intimid’Action et multiplie les actions et les interventions. Cette fois, le comité composé d’intervenants et de personnels de l’école se met à la page des réseaux sociaux.

« Nous voulions élaborer de nouvelles stratégies et Facebook semble la clé », précise la technicienne en travail social Isabelle Tremblay. « 94 % de nos élèves sont sur Facebook. Nous constatons aussi que ce réseau social est à l’origine de plusieurs conflits. Donc, nous avons créé notre propre page Facebook. »

Ainsi, les élèves ont la possibilité de devenir « ami » de l’école. Un lien qui « pourrait éventuellement les protéger contre certaines attaques puisque nous aurions accès à leur site », explique Mme Tremblay. Les indécis, ceux qui n’ont pas de profil Facebook ou encore les parents peuvent également joindre le comité via son adresse électronique (esdp.enaction@cscharlevoix.qc.ca).

Sur son profil, le comité Intimid’Action met à profit différents outils de sensibilisation et de prévention, dont des vidéos, des articles, des allégories ainsi que 14 témoignages de victimes et d’intimidateurs recueillis auprès d’élèves de l’école secondaire du Plateau. « Nous espérons ainsi encourager la victime à parler, à faire confiance et à dénoncer l’agresseur », ajoutent les intervenants.

Les actions contre l’intimidation ne datent pas d’hier à l’école secondaire du Plateau et ont été prises bien avant le projet de loi 56 du gouvernement québécois. Dès 2004, l’école s’est dotée d’un protocole, adoptant avec les années la médiation comme structure d’intervention. Une présence adulte accrue lors des périodes libres ainsi qu’un modèle de parrainage entre les élèves de secondaire 5 et ceux de secondaire 1 font partie des structures actuellement en place.

Parce que comme le rappelle Mme Tremblay, « l’intimidation, c’est l’affaire de tous. C’est en étant solidaire que tous ensemble on va créer un environnement sécuritaire et épanouissant pour les enfants ».

 

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