« Ma chère Andrée… » Les lettres de Martha de l’auteure Marie Laberge, ça vous dit quelque chose? Pour la maître de poste de Saint-Siméon Andrée Savard et sa collègue Brigitte Gaudreault, cette aventure littéraire unique a pris une tournure postale exceptionnelle.
Par Brigitte Lavoie
La vie fait parfois de drôles de hasards. Lorsque l’auteure Marie Laberge a peaufiné son projet des Lettres de Martha, elle s’est entourée de gens de confiance, s’attardant aux détails afin de rendre cette aventure littéraire unique pour ses lecteurs. Pendant trois ans, soit jusqu’en décembre dernier, son personnage de Martha, une grand-maman simple et attachante, entretenait une « correspondance » avec quelque 100 000 abonnées aux quatre coins de la province, en plus de la France et de la Suisse. 78 lettres au total ont été écrites et acheminées au rythme d’une lettre par deux semaines. Et sur chacune des enveloppes, un « vrai » timbre de Poste-Canada.
« Une aventure exceptionnelle »
Au bureau de poste de Saint-Siméon, ce projet littéraire a pris une tournure exceptionnelle lorsque la maître de poste Andrée Savard et sa collègue Brigitte Gaudreault sont devenues « les personnes de confiance » pour assurer l’approvisionnement en timbres dédiés aux Lettres de Martha. « Brigitte avait vu un reportage où Mme Laberge disait qu’elle voulait mettre de vrais timbres sur ses lettres. Brigitte disait que se serait le fun si c’était notre bureau de poste qui avait cette mission », raconte Mme Savard. De fil en aiguille, et de gens de confiance en gens de confiance, Andrée et Brigitte se sont vues confier la tâche de dénicher les timbres. « C’était quand même gros comme projet, surtout qu’au départ, on parlait d’un an et que finalement, ça a duré trois ans », précise Mme Savard, acceptant de raconter son histoire à l’invitation de Mme Laberge. « Ça été très agréable de faire affaire avec Mme Laberge, d’autant plus que nous étions des lectrices. Brigitte et moi aimons beaucoup ses livres et nous étions aussi abonnées aux Lettres de Martha. »
Et les deux postières ont joué leur rôle à merveille, insiste Marie Laberge : « Andrée et Brigitte sont celles avec qui j’ai eux les meilleurs rapports. Andrée comprenait mes besoins, de quoi était faite Martha et à quel point elle reposait sur le service de Poste-Canada. » L’auteure se fait d’ailleurs une fierté d’avoir « acheté ses (mes) timbres à Saint-Siméon » et avoir ainsi contribué à la vitalité de la petite communauté, ne serait-ce qu’en permettant de bonifier la plage horaire des employées de Poste-Canada.
Si elle trouvait insolite au départ de faire affaire avec un petit bureau de poste régional, Mme Laberge dit avoir rapidement apprécié la confidentialité, la qualité et l’efficacité du service ainsi que le dévouement des employées. L’été dernier, elle a orchestré une rencontre avec ses collaboratrices de Saint-Siméon dans une maison appartenant à sa famille, dans Charlevoix. « Elles sont mes anges gardiens. Trouver des milliers de timbres chaque deux semaines, il fallait le faire. J’ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec les filles et j’ai toujours trouvé quelqu’un au bout de la ligne. »
« Andrée et Brigitte sont mes anges gardiens (…) Je suis contente, par ce projet, d’avoir permis de mettre en valeur un point de service (de Poste Canada) qui ne devrait pas être négligé », souligne l’auteure Marie Laberge (Crédit photo Michel Cloutier).
100 000 abonnés, à raison d’une lettre par deux semaines.
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