Des ratés dans l’évacuation et le support aux sinistrés

André Longpré et son épouse auraient été « oubliés » dans leur appartement le 19 janvier dernier. Locataires du bâtiment voisin de celui ravagé par les flammes (Mikes), M. Longpré affirme avoir lui-même pris l’initiative de sortir de chez lui. « Personne n’est venu nous chercher ou cogner à la porte. Mon voisin a même passé la nuit dans son appartement, sans savoir qu’il y avait un feu et que notre immeuble était évacué. » Ancien militaire, M. Longpré a œuvré 21 ans pour le service des incendies dans l’armée et n’a pas de pardon pour ce genre « d’oubli » où « il y avait des vies en danger ». L’homme a déposé une plainte à la Ville de La Malbaie et veut s’adresser au ministère de la Sécurité publique. Il déplore également avoir passé cinq heures dans sa voiture, dans le stationnement du Mikes, à attendre d’être pris en charge.

Le couple de sinistrés Samuel Marleau et Anne Lavoie déplore également avoir été délaissé par les services d’urgence jeudi soir dernier. « On avait froid, on pleurait comme des veaux. Les gens nous regardaient et allaient chercher leurs enfants pour qu’ils voient ça. À un moment, un citoyen nous a amené avec lui au restaurant pour nous payer un café. Anne avait des engelures aux jambes. J’étais en soulier. Avant la Croix-Rouge, aucun intervenant ne s’est occupé de nous », a raconté M. Marleau.

La Ville de La Malbaie garde ses commentaires sur cette portion des événements. La mairesse Lise Lapointe confirme le dépôt d’une plainte d’un citoyen. Le fil des événements sur le plan de la logistique, autant les éléments positifs comme ceux négatifs, sera discuté lors d’une réunion post-mortem, prévue cette semaine. Mais la mairesse demeure satisfaite du travail effectué par les différentes équipes, dans des conditions et suivant un scénario qui n’avait rien d’une opération habituelle.