L’année 2012 sera encore celle de la santé

3 janvier 2012
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Jamais deux sans trois, dit-on. Si la santé a retenu l’attention en 2010 et en 2011, ce sera encore le cas en 2012 alors que les jalons du système de santé charlevoisien seront définis pour les 50 prochaines années.

 

Dans un premier temps, on saura enfin comment vont coûter les deux hôpitaux neufs. D’ici le printemps, Solution Charlevoix (un consortium de firmes) aura évalué le coût de construction des deux hôpitaux. Le chantier pourrait avoisiner les 150 à 200 millions $. «Il n’y aura pas de contraintes budgétaires qui viendront ralentir le projet», a promis le ministre Yves Bolduc, plus tôt en juillet.

 

Mais d’abord, les épineuses questions de la gériatrie, de la mammographie et de la traumatologie seront débattues. La Coalition pour la survie de l’hôpital de La Malbaie cherche à conserver les deux premiers services, dévolus à Baie-Saint-Paul dans le plan clinique. Le mouvement Sauvons l’hôpital de Baie-Saint-Paul, né pour s’assurer d’une reconstruction, a maintenant un autre cheval de bataille : le maintien du statut de traumatologie primaire. Le ministère de la Santé a choisi de retirer ce statut, déviant les ambulances vers Québec en situation de traumatisme grave.

 

Par ailleurs, pour La Malbaie, même avec un déménagement annoncé, le bâtiment doit être réhabilité au coût de 10 millions $. Dans ce dernier cas, un litige judiciarisé entre la ville et le Centre de Santé et des Services sociaux de Charlevoix (CSSS) retarde le chantier. On attend la décision du juge sur l’attribution ou non du permis de construction.

 

Si les hôpitaux ont été les premiers concernés par la menace sismique, le milieu de l’éducation a suivi. Trop dispendieuse à sécuriser, l’école Thomas-Tremblay sera démolie. On agrandira l’école Forget, située à moins d’un kilomètre, pour accueillir 115 élèves. Le chantier est évalué à 2,2 millions $.

 

La ville de Baie-Saint-Paul a aussi demandé un statut particulier pour contrer le négativisme qu’engendre ce fameux risque sismique. Déjà, sur le plan architectural, la fragilité des sols influence le coût des constructions. On sait, par exemple, que Le Massif a dû ajouter des travaux qui se comptent en millions de dollars pour construire son hôtel.

 

Tout ce brouhaha émane du risque sismographique, rendant vulnérables certains vieux édifices. La région sismologique Kamouraska-Charlevoix, la plus active dans l’est du pays, est connue pour être le théâtre de plus de 100 tremblements de terre par année.

 

En 2011, on a enregistré 149 séismes dont 8 ressenties par les populations. Le plus important est survenu le 29 novembre, un séisme de magnitude 3,4 sur l’échelle de Richter,  localisé à 13 kilomètres au sud-ouest de La Malbaie. Mais pour craindre pour l’écroulement des hôpitaux, il faudrait un tremblement de terre de plus de 6. Il faut remonter en février 1925 pour retracer une réelle menace, un séisme de 6,2.

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