Un calendrier scolaire qui sème la grogne chez les profs
Une vingtaine de professeurs se sont présentés au conseil des commissaires hier pour faire connaître leur mécontentement envers le calendrier scolaire modifié.
La direction de la commission scolaire, suite à une décision du ministère de l’éducation d’ajouter un examen le 14 juin au niveau secondaire, a choisi de modifier le calendrier en retirant une journée pédagogique en fin d’année pour la déplacer à la relâche scolaire de mars. Le syndicat des enseignants s’est positionné contre cette décision, mais la direction a maintenu le cap et hier, une pétition de 180 noms a été remise au président Benoît Simard.
« On aurait aimé en discuter. J’ai trouvé difficile de ne pas intervenir parce que les membres que je représente m’ont demandé d’avoir deux journées pédagogiques en fin d’année. La confection du calendrier scolaire doit tenir compte des besoins des enseignants et des enseignantes », a clamé Damien Lapointe, président du syndicat. Selon lui, le directeur général Robert Labbé ne juge pas utile les discussions sur le calendrier scolaire, ce que réfute la pétition de 180 noms réunis en quelques jours seulement.
La pétition stipule que les enseignants ont besoin de conserver 2 journées pédagogiques en fin d’année afin de « rentrer les notes des élèves, compléter les bulletins, finaliser les dossiers de suivi des élèves, ranger les classes et les entrepôts, participer au classement des élèves, à la formation des groupes, à des rencontres avec l’équipe école.» Damien Lapointe a consulté les calendriers de 16 commissions scolaires pour appuyer la requête de son syndicat. «Sur les 16, 4 commissions auront 4 journées pédagogiques en fin d’année, 7 en auront 3, 4 en auront 2 et une seule n’en aura qu’une sur les 16, soit Charlevoix. »
Robert Labbé explique que la commission scolaire possède un droit de gérance sur le calendrier scolaire. « En ce qui concerne la distribution des 200 jours d’école, on consulte les enseignants et oui, on les a consultés, mais c’est un droit de gérance qui est prévu dans la convention collective. » Pour la suite des choses, il s’en remet au conseil des commissaires. « Le conseil est décisionnel, ils peuvent décider de rediscuter du dossier. Selon moi, il faut choisir ses combats. Je trouve dommage qu’on se mobilise pour ça plutôt que pour aller chercher davantage de ressources pour les élèves », a conclu le dg.
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