Toute menue dans son tailleur/pantalon, le cheveu en bataille, l’œil taquin, Clémence Desrochers a séduit l’assemblée réunie pour l’entendre à l’occasion du cocktail de financement du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul.
À 77 ans bien sonnés, Clémence Desrochers se donne le droit de choisir ses apparitions publiques. « Disons que Jacques St-Gelais a été très convaincant », lance-t-elle, le regard aussi allumé qu’aux premiers jours de sa carrière. « Je trouve admirable qu’il y ait un musée d’art contemporain ici, c’est pourquoi j’ai dit oui.»
Elle qui ne fait plus beaucoup de spectacles carbure encore à l’énergie du public. «On ne s’en cache pas, ce métier est une recherche d’amour! C’est comme dire : « Regardez si je suis fine! »», rigole la pétillante septuagénaire. On l’a récemment décorée de la médaille des Grands Artisans de la Révolution tranquille. «Faire partie des 50 personnes importantes qui ont marqué la culture québécoise depuis la révolution tranquille, ça me flatte! Je pense que je suis soudée à mon public parce que je suis vraie et que mes sujets sont pris dans la vie. J’ai écrit tout ce que je dis à partir de ce que j’ai vécu », explique celle que l’on peut qualifier d’artiste polyvalente, puisqu’elle est à la fois humoriste, artiste visuelle et chansonnière.
Sur scène, elle a enfilé quelques-unes de ses chansons-perles (L’homme de ma vie, Deux vieilles, La vie d’factrie…) et quelques-uns de ses monologues inoubliables, le pied léger, l’air entendu d’une vieille amie. D’un hommage mi-figue mi-raisin à son père, le poète Alfred Desrochers, à son célèbre monologue sur la ménopause en passant par quelques magnifiques tirades à la poésie lancinante, Clémence Desrochers a offert un spectacle tout en finesse et en connivence, donnant à tout un chacun l’impression de recevoir un clin d’œil personnellement adressé…
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