Baie-Saint-Paul : aval pour quatre projets résidentiels

25 octobre 2011
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Le conseil municipal de Baie-Saint-Paul a procédé à des amendements réglementaires sur quatre projets domiciliaires, ce qui pave la voie à un potentiel de plus de 200 nouveaux terrains, dont certains en montagne.

Celui des Marguerites, qui propose dans une première phase 50 unités dont la moitié en condominiums, est déjà en chantier. Les pelles mécaniques sont à l’œuvre derrière la rue des Seigneurs, dans le développement Fortin.

Le Domaine Charlevoix trouve de la contestation, avec son projet de 178 terrains -85 sur le territoire de Baie-Saint-Paul- dont plusieurs étiquetés «haut de gamme». Il se trouve en montagne, à cheval entre Les Éboulements et Baie-Saint-Paul.

François Lessard a énuméré dix raisons de dire non à ce projet : «On accélère la désintégration du tissu social et la perte de notion d’identité. Charlevoix vieillit plutôt que de rajeunir. La gentrification excessive de la cote repousse les familles à l’intérieur des terres», a –t-il dit notamment.

Mais le conseil a tout de même adopté le règlement. «On est capable de trouver l’équilibre», a dit le maire Jean Fortin, promettant bientôt des gestes pour doter la région de logements abordables, facette qui fait cruellement défaut actuellement.

Le projet «Le Quartier» a vu sa densité diminuer après la contestation du premier projet. Ce ne sont plus 30, mais 20 unités, majoritairement unifamiliales, qui seront développées à proximité du golf municipal.

Reste le projet de Cap-aux-Corbeaux Sud, un développement d’une soixantaine de terrains en montagne qui se veut le moins avancé des quatre en apparence.

Si on ajoute les développements déjà en cours à Baie-Saint-Paul, ceux des Éboulements et de Petite-Rivière-Saint-François, municipalités limitrophes, ce sont plus de 3000 terrains lotis disponibles sur le marché, dont une grande majorité à fort coût.

C’est d’ailleurs là l’un des éléments qui suscite la contestation chez la population. Tous ces projets, sans exception, ont trouvé une forte opposition au fil du temps, mais ont tout de même été accepté au terme de modifications. La rareté de terrains et de logements à prix abordables accentue le mécontentement.

Les projets immobiliers du Massif, le dernier en lice et qui propose de développer entre 500 et 1000 logements en montagnes, partagés entre la location et la vente, n’a pas échappé à la grogne populaire.

La réglementation de la ville exige notamment de conserver un couvert forestier de 60 % et limite maintenant les résidences de tourisme à 15 % du total des unités projetées.

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