Dominique Bertrand a pu s’en sortir grâce à sa foi

14 septembre 2011
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La comédienne et animatrice Dominique Bertrand a présenté une conférence sur le deuil avec comme prémisse, un sujet dont peu de gens osent parler en public : son itinéraire spirituel personnel. Elle a expliqué devant environ 170 personnes réunies hier au bar du Casino de Charlevoix comment Dieu s’est manifesté dans sa vie et comment sa foi l’avait aidé à surmonter la perte de son conjoint.

Mme Bertrand est la porte-parole de la Maison Monbourquette, qui offre une ligne d’écoute et s’occupe des personnes qui vivent un deuil, depuis six ans. «Dans la société d’aujourd’hui, où le culte de la jeunesse et de la beauté préconisent, on ne parle pas de la mortalité encore moins de sa foi. J’ai compris que la vie et la mort ont un sens. Lorsque j’étais au collège, deux de mes amies sont décédées. Je ne me sentais pas coupable, mais responsable. Sans le savoir, je cherchais la part de Dieu.»

Par la suite, Mme Bertrand a dû surmonter une épreuve encore plus difficile. Le 19 février 1998, son conjoint Jean Archambeault est décédé subitement lors d’un match de squash. «Je n’ai jamais trouvé les mots pour décrire ma peine, a-elle-confié avec émotions. Je pesais à peine 115 livres alors que je mesure 6 pieds et 2 pouces. Je ne mangeais plus et ne dormait plus. Un certain soir, j’ai vraiment eu l’impression de ressentir un choc électrique. Je me suis sentie saisie, j’ai découvert par cette expérience la présence de Dieu. Je crois qu’on rencontre Dieu lorsque l’on n’a plus rien à espérer. Cette grâce m’a touchée et ne m’a jamais quittée.»

La comédienne, qui a aussi fait une carrière comme mannequin, a réussi à s’en sortir notamment parce qu’elle est allée chercher de l’aide et parce que sa fille avait besoin d’elle. «S’il y avait eu une maison Monbourquette à ce moment-là, j’y serais allé en courant. Je rencontrais un psychologue trois fois par semaine, ce qui m’a grandement aidé. Après quatre ans, j’ai commencé à toucher à la colère que je ressentais. Je voyais cette perte comme un abandon. Ma foi m’a rassurée que la personne que j’aimais était passée de l’autre côté. L’amour et la patience de ma fille m’aidait»

Après la conférence, Mme Bertrand et Sophie Marchand, directrice de la Maison Monbourquette ont répondu à quelques questions des gens. La présidente de l’organisme Lisette Jean, originaire de Saint-Irénée, a tenu à remercier les Charlevoisiens pour leur participation. Pour les personnes qui vivent une situation de deuil, vous pouvez joindre le groupe Mont d’espoir du CSSS au 665-6413. 

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