Le ministre doit trancher : relocalisation temporaire ou non

14 juin 2011
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La relocalisation temporaire des services de l’hôpital de Baie-Saint-Paul n’est pas nécessaire avant quatre ans. C’est ce qu’une étude de risques sur le maintien des activités confirme.

L’ingénieur Gino Pelletier est catégorique. Le risque de demeurer dans l’hôpital de Baie-Saint-Paul est acceptable pour les quatre prochaines années. Il est le même que pour une habitation neuve sur 100 ans. C’est après que la situation change puisque ce risque grimpe ensuite de manière exponentielle.

L’étude précise que «la relocalisation temporaire (est) non nécessaire». Elle fixe à 5 ans, idéalement 4, la durée d’occupation du vieil édifice. Elle établit que le risque sismique, sur une période de 4 ans, est de 3,9 %.

«Si jamais un tremblement de terre comme celui du Saguenay en 1988 survenait aux alentours de Baie-Saint-Paul, ce serait problématique, dit-il. On était très près de la limite de résistance maximale du bâtiment. Si l’épicentre avait été dans Charlevoix, ça aurait été très problématique», admet-il, précisant que c’est la structure elle-même qui pose problème, davantage que le comportement des sols.

«Ça ne change rien au niveau technique. Ça reste que nous sommes dans un bâtiment précaire», dit le directeur général Guy Thibodeau.

Les ingénieurs conseillent aussi de démolir la longue cheminée de briques. Ils proposent aussi de mettre en place un plan de contingence en cas de séisme pour sécuriser la clientèle et assurer l’accès à des services d’urgence puisque le bâtiment sera alors inopérable. L’hôpital doit aussi se doter d’un plan d’évacuation et tenir des exercices réguliers.

Comme autre mesure de mitigation, la firme EMS recommande de réduire au maximum la période de construction du nouvel hôpital de manière à réduire le risque encore plus. Précisons que jamais les nouvelles études n’ont contredit les conclusions des études antérieures.

«Il n’y a aucune décision de prise. Elle sera prise par le ministre au terme des consultations faites dans le milieu, continue M. Thibodeau. À date, dans tous les états de situation que nous avons et en regard de cette étude, les gens préfèrent prendre le risque de demeurer dans l’hôpital et de construire le plus rapidement possible.»

L’étude a été présentée au personnel de la santé, aux familles des résidants et, grâce aux médias, à la population.  La ville de Baie-Saint-Paul et la MRC de Charlevoix, tout comme le conseil d’administration du CSSS, devraient adopter des résolutions cette semaine qui viendront confirmer l’acceptation de ce risque. C’est ce qu’on appelle le «partage du risque». L’Agence a d’ailleurs demandé au CSSS des avis de la communauté.

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