Des chantiers interrompus à La Malbaie

14 juin 2011
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Dans la foulée de la révision de ses règlements d’urbanisme, la Ville de La Malbaie gèle tous les nouveaux développements résidentiels de rue privée sur son territoire. Une mesure normale, mais qui a eu pour effet surprise d’empêcher l’émission de nouveaux permis de construction sur deux développements résidentiels déjà approuvés par la ville dans le secteur de Cap-à-l’Aigle.

La situation a rebondi à la séance du conseil de ville du 13 juin dernier avec la présence de deux promoteurs surpris et agacés de ne plus pouvoir obtenir de nouveau permis de construction au plus fort de la saison. La rue Marie-Rose, des Terrasses du Cap-à-l’Aigle (60 terrains), ainsi que la rue Mistral (15 terrains), également dans le secteur de Cap-à-l’Aigle, sont touchées par ce moratoire alors que leur rue privée avait déjà reçu toutes les autorisations nécessaires de la Ville et que les projets sont en marche. «Je comprends la démarche la Ville et je suis content qu’elle se dote d’une telle réglementation puisque nous l’avions nous-mêmes demandé. Mais c’est un mauvais timing », de déclarer le promoteur des Terrasses du Cap-à-l’Aigle Alain Rajotte, faisant valoir que la situation survient en pleine saison forte de construction. Trois permis de construction étaient attendus. Dans le cas de la rue Mistral, le promoteur Gaétan Roux déplore cette situation qui l’empêche de livrer tel que promis deux maisons pour septembre. « L’été, c’est le rush de construction et vous nous faites ça. Ma rue privée est autorisée par la ville depuis 1988 », dénonce-t-il, exhortant la Ville à trouver une solution sinon il devra mettre quatre pères de famille au chômage.

En l’absence de la mairesse Lise Lapointe, les conseillers présents ont assuré qu’ils chercheraient une solution auprès du procureur de la Ville. « Quand nous avons pris la décision, nous pensions aux nouvelles rues sans savoir que nous allions geler les anciens promoteurs. C’est un peu une surprise », d’admettre le conseiller Gaston Lavoie. Dans la situation actuelle de révision et d’uniformisation des règlements, le moratoire s’étendra pendant toute la durée des procédures, soit environ 3 mois. Un délai inquiétant pour les promoteurs qui voient leur saison estivale de construction sérieusement compromise.