Quel espace donné à la sexualité de la clientèle en milieu d’hébergement? Cette question, les comités des usagés et d’éthique du CSSS de Charlevoix se la posent, eux qui travaillent actuellement à une première Politique sur la vie sexuelle en milieu d’hébergement.
C’est en lien avec cette réflexion amorcée par le Centre de santé et de services sociaux de Charlevoix (CSSSC) que s’est tenu la conférence de la psychothérapeute et sexologue Marie-Paul Ross. Devant 75 personnes, celle qui a également une formation d’infirmière a abordé les différents besoins de l’être humain, dont ses besoins affectifs et sexuels. «Ce que vous êtes ne vieillit pas. C’est beau, c’est grand et ça augmente toujours. Sur le plan affectif, une personne âgée peut courir des kilomètres », a-t-elle notamment imagé, rappelant que le « respect est fondamental. C’est d’être respecté dans l’état où je suis. »
La conférence de Mme Ross s’inscrit dans la démarche amorcée par le CSSSC pour l’élaboration d’une Politique sur la sexualité en milieu d’hébergement. « Nulle part on ne nommera des choses. Il faut bien comprendre que c’est un politique-cadre. Elle sera commune pour les deux types d’hébergement du CSSSC soit l’hébergement pour la clientèle en déficience intellectuelle et l’hébergement pour les personnes âgées », de préciser Louis Simard, président du Comité d’éthique du CSSSC. Et rares sont les organismes à faire ce genre d’exercice. « Nous avons trouvé trois politiques du genre au Québec. Nous voulons élaborer la nôtre selon nos spécificités », ajoute-t-il.
Si la réflexion est amorcée, le CSSS en est encore aux premiers balbutiements de la démarche. On prévoit de 1 à 2 ans avant le dépôt de la version définitive de la politique. Les employés et intervenants seront d’ailleurs consultés cet automne dans le cadre du processus de réflexion. « Nous voulons avoir leurs impressions, comprendre ce à quoi ils sont confrontés. La politique permettra également de répondre aux attentes des usagers », d’ajouter M. Simard. « La politique donnera des balises aux intervenants et aux familles. Avec une politique institutionnelle, les choses sont claires, on connaît les encadrements ou les limites des décisions de la famille par exemple. Ça sécurise tout le monde. »
La conférencière Marie-Paul Ross a rappelé que la sexualité fait partie de l’être humain. « Ce que vous êtes ne vieillit pas. C’est beau, c’est grand et ça augmente toujours. Sur le plan affectif, une personne âgée peut courir des kilomètres. »
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