Santé : pas de consensus possible
Le comité des partenaires consultés sur le scénario de redéploiement des soins de santé dans Charlevoix n’a évidemment pas fait consensus. Au terme de sa dernière rencontre, tenue à La Malbaie, où les différentes propositions ont été présentées, les gens présents s’en remettent à la décision du ministre Yves Bolduc.
Essentiellement, c’est une présentation des positions qui a été faite. «Est-ce qu’il y a un consensus autour de la table? Non, et ce n’était pas le but de l’exercice», a indiqué la mairesse Lise Lapointe, admettant qu’il aurait été impossible d’en trouver un. Le maire Jean Fortin est du même avis : «Il n’y a aucun consensus ici ce matin. Je n’ai pas observé aucune tendance», disait-il.
Le maire de Clermont, Jean-Pierre Gagnon, n’est pas du même avis. «On s’aperçoit qu’il y a une tendance, pas un consensus, qui se dégage pour un hôpital régional. Je pense que le ministre a toutes les données pour prendre une décision. Il faut lui faire confiance», a-t-il dit, espérant que le ministre retiendra l’idée d’un hôpital territorial.
Jean Fortin dit qu’il va continuer à travailler pour faire valoir l’option du statu quo bonifié. «Avec la coalition, on va voir quelles actions qu’on peut encore poser pour influencer la décision. Je continue d’espérer qu’il (ministre) ne tiendra pas compte des facteurs de santé et de distances», continue M. Fortin.
Pour Guy Thibodeau, directeur général du Centre de santé et des services sociaux de Charlevoix, «peu importe la décision qui va être prise, on veut une décision gérable dans l’intérêt des clients et du personnel. On veut s’assurer que toutes les composantes requises pour garantir le succès de l’hypothèse retenue soient mises en place».
Tous reconnaissent que le débat laissera des traces sur les relations politiques entre l’Est et l’Ouest. «Notre niveau de satisfaction n’est pas très élevé. On sort d’ici avec chacun nos positions avec en plus un processus qui fait qu’on est plus déchiré qu’avant. De là à dire que c’est irréparable. On est sur le même territoire, j’espère qu’on va pouvoir continuer à travailler ensemble, mais on ne se cachera pas qu’il va y avoir des ponts à reconstruire», constate Jean Fortin.
Sur ce point, Jean-Pierre Gagnon est d’accord. «C’est malheureux, mais je pense que ça va laisser des traces, dit-il. Je respecte énormément tous les gens autour de la table. Je ferais probablement les mêmes débats que lui (Jean Fortin) si j’étais à sa place».
Lise Lapointe assure que le climat était correct, «dans la mesure où les gens n’avaient pas à critiquer la position de l’autre, dit-elle. C’est une question d’attitude. Si les tensions et les commentaires, on n’est pas capable de les contrôler et on les transpose partout, je ne pense pas que ce soit heureux».
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