Troubles alimentaires: un groupe de soutien verra le jour

3 novembre 2010
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Le Centre-Femmes aux Plurielles en collaboration avec Anorexie et boulimie (ANEB) Québec proposera un groupe de soutien pour les femmes ayant des troubles alimentaires. Les travailleuses croient qu’elles répondront à un véritable besoin dans la région puisqu’il n’y a pas d’organisme qui s’occupe des personnes atteintes de ces maladies.

Le groupe débutera ses activités en janvier et sera animé par Sophie Mallette. «Ce sera un lieu où les femmes se sentiront à l’aise d’échanger, a-t-elle affirmé. Elles pourront briser l’isolement et les tabous qui entourent ces maladies. Je serai à l’écoute en plus de leur démontrer de l’empathie et surtout du respect. L’activité sera gratuite et réservée aux femmes âgées de 17 ans et plus, ce qui ne nous empêchera pas d’aider des femmes âgées de 15 ans.»

Les troubles alimentaires peuvent se traduire par l’anorexie nerveuse, la boulimie et l’hyperphagie boulimique. L’hyperphagie boulimique est une perte de contrôle comme la boulimie, mais la personne mangera de grandes quantités de nourriture et aura des remords par la suite, mais ne se fera pas vomir.

Le Centre-Femmes travaillera aussi sur l’hypersexualisation des jeunes femmes et des publicités sexistes. «Les troubles alimentaires sont une conséquence possible de ces publicités qui nous montrent des femmes à la limite de la minceur, a noté la directrice de l’organisation, Hélène Dufour. Nos jeunes filles s’identifient à ces modèles et, pour y arriver font des régimes à répétition. Les impacts peuvent conduire à des troubles plus graves, notamment l’anorexie».

ANEB Québec ne dispose pas de statistiques concernant les personnes atteintes dans la région, mais la coordonnatrice de l’organisme, Josée Champagne, confirme qu’il répond à des demandes provenant d’ici. «Notre enjeu principal est de briser les tabous. La société valorise la minceur, ce qui peut encourager les personnes atteintes dans leur maladie. Ces troubles psychiatriques peuvent aller jusqu’à la mort. Les gens doivent rester vigilants et ouverts. Il faut toujours être à l’affût et à l’écoute et se demander si nous serions capables de reconnaître une personne souffrant de troubles alimentaires».

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