Pas si limpide, l’eau en bouteille !

Par Emelie Bernier 19 octobre 2010 Initiative de journalisme local
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Saviez-vous que pour faire une bouteille d’un litre d’eau, on utilisait trois litres du précieux liquide ? Et que chaque année, des centaines de milliers d’enfants meurent parce qu’ils ont consommé de l’eau contaminée ? Et si on vous disait que 884 millions d’êtres n’ont pas accès à une eau de qualité ? Il se pourrait bien que la bouteille d’eau que vous achetez quotidiennement ne soit pas aussi innocente qu’elle en a l’air…

 

Le18 octobre dernier, les étudiants de la formation de base commune du Pavillon Les Cimes ont eu droit à un procès en règle de la bouteille d’eau grâce à un atelier de Développement et paix proposé par l’animatrice Valérie Hotton. Celle-ci a intégré nombre de statistiques percutantes à un quiz auquel les élèves, en majorité de jeunes adultes, se sont prêtés avec plaisir. Ils ont aussi eu droit à une dégustation d’eau à l’aveugle. Au banc d’essai, de l’eau provenant de cinq sources de La Malbaie et des environs et de l’eau en bouteille Aquafina. Cette dernière, une eau provenant de l’aqueduc montréalais et simplement refiltrée avant d’être embouteillée, est arrivée bonne dernière.

 

« Même si le but n’était pas de démontrer que l’eau du réseau publique a meilleur goût que l’eau retraitée et mise en bouteille pour la vente, nous sommes ici tous très contents des résultats de notre dégustation. Aquafina s’est classée loin derrière les autres sources du réseau de la ville de La Malbaie», résume Éric Goupil, enseignant. La palme de la meilleure eau est donc allée à La Malbaie avec en tête le secteur de Sainte-Agnès, suivie de près par le secteur Les Sources Joyeuses.

 

Suite à cette démonstration probante et aux arguments soulevés par la campagne de sensibilisation de Développement et paix, les étudiants ont décidé d’entreprendre des démarches afin de faire du Pavillon Les Cimes une « zone libre d’eau embouteillée». «Ça va demander une certaine adaptation, mais on pense que c’est possible. C’est une initiative des élèves qui s’inscrit bien dans notre statut d’École verte Brundtland», de conclure Renée-Claude Tremblay, elle aussi enseignante à la formation de base commune.

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