Hommage à Patrick Arsac: tenir à un fil

Par Emelie Bernier 17 août 2010
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La soirée aurait pu être triste, puisqu’elle rappelait aux parents et amis de Patrick Arsac leur immense perte. Pourtant, on a ri plus qu’on a pleuré durant ce « cœur-à-contes », saluant le passage sur terre et la renaissance, ailleurs, du conteur.

 

Conte de ruse, joute contée, chant, musique, anecdotes, témoignages et souvenirs ont constitué l’essentiel de l’événement qui a réuni huit artistes qui ont connu, de près ou de loin, Patrick Arsac. C’est à l’initiative de Claire-Lise Éminet Bouchard que l’événement s’est tenu, avec l’aval de la conjointe du défunt, Joce-Lyne Audart. «Durant la préparation, j’avais des doutes, je trouvais que c’était trop tôt. Les larmes ont coulé beaucoup, mais il est là ce soir et je pense qu’il est heureux », a commenté avec émotion Mme Audart.

Autour d’elle, des membres du Cercle de conteurs de Québec avaient tenu à se rassembler pour souligner l’exceptionnel talent de conteur et d’improvisateur de leur ami. Jacques Clermont était de la partie. « C’était un artiste dans son âme! » croit l’homme qui s’est prêté au jeu de la joute contée avec son complice Pierre Leclerc.

 

La guitare, la voix et le bandonéon se sont fait entendre au cours de la soirée intime qui s’est tenue au  carrefour culturel Paul-Médéric de Baie-Saint-Paul ce lundi. « Il avait choisi Baie-Saint-Paul après avoir visité quatre continents! C’est ce qui prouve que c’était un homme plein de goût et de bon sens », a lancé avec humour Jean-Claude Boies.

 

 

 

Le personnage de M. Blanchot, que Patrick Arsac venait de mettre au monde, est disparu avec lui.

 

 « C’est un cadeau pour moi aussi. Dans les derniers jours, ça a été difficile, mais je suis en paix. Tout le monde a voulu remercier Patrick, rendre hommage à ses talents. C’est un beau moment, qu’il a su apprécier à sa manière, j’en suis sûre », de conclure Mme Audart. Elle espère que le conte s’immiscera de plus en plus dans la vie culturelle de Charlevoix, un héritage que Patrick Arsac aurait aimé laisser.

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