Coupure envisagée dans les urgences
Même si le directeur des services professionnels, le Dr Pierre Carrier, est confiant de combler les 30 plages horaires qui restent, il se peut qu’il y ait une absence de couverture dans les salles d’urgence cet été. En ce sens, un plan de contingence a été prévu advenant cette situation. Ce type de plan a aussi fait en chirurgie, en anesthésie et en obstétrique.
Ce n’est pas la première fois que la région de Charlevoix vit une situation semblable et elle a toujours réussi à s’en sortir sans découverture en salle d’urgence. «Notre banque de dépannage nous permet de combler les manques qui sont plus importants à l’hôpital de Baie-Saint-Paul avec une vingtaine de plages horaires à remplir, a expliqué le Dr Carrier lors de la séance régulière du conseil d’administration du Centre de santé et de services sociaux de Charlevoix (CSSSC) le 18 mai. Nous avons un bon esprit de collaboration entre les deux urgences.»
Dans le cas où cette situation ne pourrait être évitée, la population sera informée. «Le personnel infirmier serait maintenu en place et nous transférions les cas à l’autre site dans Charlevoix. Nous avons aussi des ententes de service avec l’hôpital Enfant Jésus et l’hôpital Laval.» En ce qui concerne la chirurgie, il y a encore quelques périodes non couvertes. Elles pourront être comblées par des médecins dépanneurs. La situation est plus rose dans le domaine de l’anesthésie et la chirurgie puisqu’il reste seulement quelques plages horaires à combler.
S’il y a une découverture en obstétrique, les femmes enceintes devront être transférés au Centre hospitalier universitaire de Québec avec la contribution des infirmières du bloc obstétrical, mais encore-là le Dr Carrier est optimiste de pourvoir aux manques. Les plans de contingence doivent être officialisés et transmis à l’Agence de santé et de service sociaux de la Capitale-Nationale. Ajoutons qu’il est possible que l’Agence décide d’envoyer un médecin pour combler les plages son couvertes.
D’autre part, l’infirmière Marjolaine Tremblay a profité de la période de questions pour faire comprendre au conseil d’administration qu’elles ont besoin d’aide pour faire comprendre leurs revendications au gouvernement du Québec avec qui elles sont en médiation puisque les négociations ne fonctionnaient pas.
«L’absence de solutions concrètes, de la part du gouvernement, pour améliorer les conditions de travail des infirmières annonce une fin tragique du système de santé public québécois, peut-on lire dans la lettre remise aux membres du conseil d’administration et émise par la Fédération des infirmières du Québec. C’est la mort pure et simple de ce système de santé, gratuit, accessible et universel, qui nous attend.»
La présidente du conseil d’administration du CSSSC, Diane Mailloux, a répondu que cette situation demeure préoccupante pour le conseil. «Vous avez une écoute attentive de notre part. Votre travail est essentiel et doit être reconnu à sa juste valeur.»
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