L’Angélique : soutenir la vie jusqu’à la mort

12 mai 2010
Temps de lecture :

Le rêve de Christine Desmeules est en route. Lorsque les pigeons se sont envolés mardi matin, ils signifiaient la concrétisation d’une maison en soins palliatifs : l’Angélique, un projet de 1,3 million $. Une fois réalisé ce projet de 1,3 million $, la maisondevrait accueillir ses premiers clients en mai 2012.

«Présentement, les gens ont le choix de mourir à la maison ou à l’hôpital. Le premier est compliqué alors que la mission première du second est le diagnostic, soigner et guérir; non pas d’accompagner les gens jusqu’au décès, même s’il le fait et bien», disait la présidente, elle qui a fait connaissance avec les soins palliatifs en 2001, lorsqu’elle a accompagné une amie au crépuscule de sa vie.

L’Angélique comptera six chambres. Elle sera érigée sur un terrain (15 576 mètres carrés) bucolique offert par la Ville de La Malbaie, dans le secteur de Pointe-au-Pic. La famille Couturier a aussi offert un terrain, pour accéder au terrain, boisé et dominé par un lac.

«Le but, c’est d’améliorer la qualité de vie des gens en phase terminale», ajoutait Roch Boulianne, pdg de Solugaz, et à la tête de la Fondation, dont le mandat sera d’accumuler 1,3 million $, nécessaires «pour que la maison soit libre de dettes à son ouverture et capable d’assurer le financement à moyen terme».

Si la construction se chiffre à 1,3 million $, le financement annuel est évalué à 650 000 $. Outre les chambres des clients sur les deux étages, on retrouvera une infirmerie avec une équipe médicale en place, une pharmacie, un bain thérapeutique, un oratoire, un havre de recueillement, une bibliothèque, un salon avec foyer et quelques bureaux. Par année, on pense pouvoir accueillir 90 personnes en fin de vie.

«C’est un havre de paix, facile à trouver, discret, apaisant. La nature est présente et ça met le paysage en valeur, ses montagnes et son fleuve», décrivait Jean Méthot, vice-président de la corporation.

Un comité d’éthique verra aussi le jour. L’Angélique serait la 24e maison du genre au Québec. «On ne viendra pas à l’Angélique pour mourir, mais pour vivre ce qu’il nous reste de vie. Ce ne sera pas un mouroir, oui il y aura des moments tristes, mais plutôt un endroit où on vient y vivre», disait avec philosophie Mme Desmeules.

Une première activité de financement sera mise en branle à l’automne. Les dirigeants veulent également appuyer le projet sur le bénévolat, essentiel à la bonne marche d’une maison en soins palliatifs. Finalement, mentionnons qu’il s’agit d’un projet régional, dirigé par des gens des deux MRC de Charlevoix.

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires