Économie
La première journe du matériau bois, mise sur pied par la Coalition Bois Québec, a permis de constater l’engouement des gens d’affaires charlevoisiens pour ce matériau. Ils ont été nombreux à signer la Charte du bois, s’engageant ainsi à promouvoir l’utilisation de la matière ligneuse dans la construction des bâtiments commerciaux, industriels et non-résidentiels.
Par Émélie Bernier
Dans l’énoncé de mission qu’on peut lire sur le site internet de l’organisme, la Coalition bois Québec se définit comme « le lieu de rassemblement et le point de contact privilégié de tous les intervenants souhaitant contribuer à la lutte contre les changements climatiques et à l’économie québécoise par l’utilisation accrue du matériau bois dans la construction ».
Pour François Tanguay, porte-parole de la Coalition Bois et ex-directeur de Greenpeace , qui parcourt le Québec afin de faire la promotion du bois et recueillir les appuis de la communauté d’affaires, Charlevoix peut être cité en exemple. «Contrairement à ce qu’on peut penser, le bois est sorti de notre culture et fait encore les frais de préjugés tenaces. Mon boulot est d’ouvrir des portes et le plus difficile est de faire changer les mentalités. Venir ici, c’est prêcher à des convertis, parce que dans Charlevoix, les gens ont fait le choix du bois avant que ça devienne à la mode», se réjouit-il.
Ginette Gauthier, porte-parole régionale de la campagne Je touche du bois, a livré un vibrant plaidoyer pour le bois, « seul matériau renouvelable, recyclable, réutilisable, abondant, écologique et aux qualités acoustiques exceptionnelles », tandis que Gilles Jean, de la Quincaillerie BMR, a déploré la tendance lourde des matériaux composites et synthétiques qui tentent de « prendre la place du bois, mais n’ont pas ses qualités ».
Une quinzaine d’organisations, entreprises privés, municipalités et autres institutions ont aussi affirmer leur penchant pour le bois en signant la Charte du bois, dont la Laiterie Charlevoix, l’Aérogare de Charlevoix, Chevrons Charlevoix, La réserve mondiale de la biosphère, la Ville de Baie-Saint-Paul, la Scierie RC 2000…
« Le bois est une richesse trop importante pour être exportée en 2X4 ou finir en pâtes et papier », croit François Tanguay qui constate que la crise actuelle n’a pas été que négative, forçant le Québec a revoir son utilisation du bois. « Le prochain 11 mai, préparez-vous, parce que tous les quincaillers devront offir des spéciaux sur les produits de bois du Québec», a-t-il lancé.
La traçabilité est aussi au coeur du mandat de la Coalition Bois. «On sait que les gens achètent d’abord le prix, mais il faut comprendre que si le plancher chinois est si peu cher, c’est parce qu’il est coupé illégalement. Il y a une question d’éthique là-dedans. On veut que ça devienne socialement inacceptable de ne pas considérer le bois québécois d’abord dans tous les projets de construction.
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