Clermont, 75 ans d’une municipalité

Saviez-vous qu’entre 1935 et 1981, la population de  Clermont a quadruplé, passant de 900 âmes à 3600? Et qu’avant d’être baptisé Clermont, l’endroit était déjà habité depuis plus de 125 ans?

De la Chute Nairne à Clermont, tel est le titre de la revue d’histoire de Charlevoix consacré à la courte, mais très riche histoire de cette municipalité. Les textes, rédigés par l’historien clermontois Christian Harvey, ont servi de base pour édifier l’exposition que consacre le Musée de Charlevoix à la municipalité, jusqu’au 20 juin 2010. Cette exposition, dont le vernissage avait lieu vendredi, est la première activité majeure d’une programmation qui vise à souligner un anniversaire tout aussi majeur.

« C’est en quelque sorte le lancement plus officiel des célébrations entourant le 75^e », de dire le maire Gagnon.

Alexis dit le trotteur a bien sûr une place de choix à l’exposition.

Portraits de personnages importants, essor industriel, histoire syndicale, hauts faits de la municipalité depuis sa fondation, culture, l’exposition, comme la revue, est un florilège de ce que fut, ce qu’est et ce vers quoi tend Clermont.

«Le 75^e, c’est un moment pour fraterniser entre Clermontois, mais aussi avec les gens des autres municipalités et d’ailleurs. C’est une occasion de regarder notre passé, de vivre notre présent et de partager notre avenir. Cette expo, pour moi, c’est l’occasino de revoir des choses que ma mémoire avait oublié et aussi un hommage à l’immigration, dont était issu mon grand-père », explique avec une joie non feinte M. Gagnon.

Christian Harvey a pu piger dans une imposante collection pour rédiger et illustrer la revue. « La Société d’histoire a ramassé beaucoup d’informations sur Clermont au fil des ans. Pour la revue, nous avons sorti les thèmes principaux, puis greffé des textes et des photos. La villégiature à la chute Nairne, le premier barrage, la vocation agricole, l’histoire du curé fondateur Félix-Antoine Savard, l’arrivée de l’usine et la transformation démographique liée à celle-ci… En 1970. l’usine employait 350 personnes en forêt et 650 en usine. Aujourd’hui, c’est 330 en tout », explique M. Harvey.

Jean-Pierre Gagnon ne nie pas que l’avenir a déjà été plus rose. « En regardant l’exposition, en lisant la revue, on comprend que ce qui a attiré les gens ici, c’est l’emploi. Alors qu’on se questionne sur l’exode, l’importance de la diversification de notre économie est une évidence. À Clermont, on a un pied dans la culture, on veut développer le tourisme avec la pêche au saumon, on compte beaucoup sur notre parc industriel,. Il faut développer et il y a des créneaux, même si on sait qu’en région, c’est plus difficile », de poursuivre le maire Gagnon. « Peu importe ce qui va arriver, je suis optimiste. Si le pire arrive, il y aura une période difficile, mais on va passer à travers. La municipalité est plus forte que ça et l’histoire le prouve. »

IL invite d’ailleurs toute la population à mettre à l’agenda la fin de semaine des 6,7 et 8 août, alors que Clermont sera en liesse. Des spectacles, de l’animation, le dévoilement de la sculpture de Léonce Émond en l’honneur d’Alexis le trotteur, un salon des artisans et plus encore  attendent les Clermontois et leurs amis qui, ils l’espèrent, seront nombreux à venir fêter avec eux.

D’ici le 20 juin, les Charlevoisiens sont invités à visiter gratuitement l’exposition à la mezzanine du Musée de Charlevoix.