Claude St-Charles jette un autre pavé dans la mare

6 mai 2010
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Le conseiller Claude St-Charles continue son travail au conseil de ville. Cette fois, il rend public un document interne laissant croire que le réseau d’aqueduc ne pourrait venir à bout de certains  incendies majeurs.

«Ça devient ma priorité. Moi, quand on me dit que notre réseau est insuffisant pour combattre un incendie majeur à l’école Forget, à l’hôpital et à la polyvalente, c’est ma conscience qui m’interpelle », claironne le conseiller St-Charles.

Le maire Jean Fortin croit qu’on exagère la situation. «On agite des épouvantails. Il faut faire attention, ne pas faire peur inutilement à la population. Notre réseau d’aqueduc a ses limites, nous le savons, et nous travaillons à l’améliorer», a-t-il déploré.

Le chef des pompiers, Alain Gravel, a expliqué la situation : «Si j’ai un feu majeur à un des édifices nommés, je vais devoir fermer un secteur pour avoir suffisamment d’eau. Cela aurait des effets sur le réseau, comme la contamination. Mais les probabilités d’avoir un incendie à 100 % (un feu sur toute la surface du bâtiment) dans ces édifices sont très minces», a-t-il dit.

Le maire Fortin croit qu’il s’agit d’une manœuvre de diversion. «On essaie de dire qu’on n’investit pas dans les priorités pour discréditer d’autres projets», rageait le maire, faisant allusion à l’enfouissement des fils électriques dans la rue Saint-Jean-Baptiste.

 «Comme directeur général, ce qui me préoccupe, c’est qu’on manipule avec précaution l’information qu’on  remet aux élus pour des fins de discussions, a dit Martin Bouchard, d’autant plus que nous prenons nos responsabilités et que la démarche est en cours.»

Ce que dit aussi le rapport, c’est que la nappe phréatique où s’approvisionne Baie-Saint-Paul est exploitée au maximum et qu’elle ne suffira pas, de toute façon, pour satisfaire les pronostics de croissance.

L’une des solutions mentionnées dans le rapport se chiffre à 3 millions $.  «Bien des municipalités ne peuvent répondre à une couverture à 100 % sur tous leurs édifices», alléguait M. Bouchard.

Quant à M. St-Charles, il ne s’en fait pas trop avec l’interprétation de son geste. «Ils m’accuseront de ce qu’ils veulent, mais moi, je vais pouvoir dormir en paix. Je partage une inquiétude et si j’en parle, c’est pour faire bouger les choses», conclut-il.

 

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