24 avril 2024
Si elle a pris quelque distance avec le milieu municipal, Jacinthe B. Simard ne peut se retenir de replonger. Jamais elle n’aurait cru que le dossier de l’enfouissement des fils électriques prendrait une telle tangente, l’obligeant à prendre le bâton du pèlerin pour faire valoir un projet auquel elle croit depuis le début des années 1980.
Mme Simard se rappelle qu’en 1982, alors qu’elle venait tout juste d’être élue conseillère municipale à Baie-Saint-Paul, le dossier de l’enfouissement des fils avait été évoqué dans une optique de revitalisation du centre-ville. Alors que la municipalité qu’elle chérit encore aujourd’hui semble plus proche de ce but que jamais, Mme Simard a peine à croire que certains puissent douter de la pertinence de ce projet. «C’est le temps ou jamais de le faire. En plus, la ville va profiter de subventions. Je pense que c’est très important que les gens y réfléchissent. Ce sont des investissements dont tout le monde bénéficiera et pas seulement les commerçants de la rue! Si on veut que nos jeunes travaillent au centre-ville, il faut de l’achalandage. Si on veut que les jeunes qui font de l’art aient une vitrine, il ne faut pas hésiter. Selon moi, c’est un outil de développement, pas une dépense!», s’exclame-t-elle.
À la fois déçue et étonnée, Mme Simard entend participer au débat à sa manière. «Ce dossier me tient à coeur, car j’ai toujours prôné la mise en place d’un beau centre-ville. Plus le temps passe et plus les coûts sont élevés et moins les programmes sont généreux. Baie-Saint-Paul a présenté un dossier solide et bénéficie du support financier d’Hydro-Québec, du ministère de la Culture… Ce qu’il faut faire, je crois, c’est saisir le balle au bond », tranche Jacinthe B. Simard.
