Maison Donohue : la société d’histoire passe son message
Le congé pascal a été marqué par un terrible incendie. L’auberge La Maison Donohue à Pointe-au-Pic a été détruite en moins de deux heures, rayant du coup une partie de l’histoire de Pointe-au-Pic, haut lieu de villégiature au siècle dernier.
La Société d’histoire de Charlevoix aimerait que des actions soient entreprises pour sauver les derniers bâtiments témoignant de cette époque. Dans ces années, une page «de la villégiature à Pointe-au-Pic se tourne, mais une autre se crée par la formation d’un réseau d’auberges de grande réputation dans le secteur», précise M. Gauthier.
Rappelons qu’à 4 h, dimanche matin, une défectuosité électrique a allumé un incendie qui, en deux heures, a détruit l’auberge La Maison Donohue. Achetée il y a 18 mois par un couple de Français, elle devait rouvrir le 1er mai.
«Il s’agissait d’un bâtiment très distinctif sur le plan architectural. C’est Timothy Donohue (papetière Donohue) qui l’a fait construire en 1921, pour y passer ses étés avec sa famille. Elle était l’œuvre de l’architecte Jean-Charles Warren, bien connu à l’époque», relate l’historien Serge Gauthier. La veuve de George Donohue, fils héritier de Timothy, la vendit en 1978 et elle devint une auberge.
Les propriétaires, un couple de Français, venaient d’arriver au Québec pour les derniers préparatifs avant son ouverture. «Ils avaient eu le coup de foudre pour Charlevoix et pour cette auberge», de dire la mairesse Lise Lapointe, qui a eu l’occasion de discuter avec eux. Cette dernière admet que la perte est grande, à la fois aux niveaux commercial, touristique et patrimonial. «On a beau penser à reconstruire, mais l’authenticité est perdue à tout jamais», dit-elle.
Serge Gauthier pense maintenant aux rares bâtiments encore debout. «Que faire pour sauver les derniers bâtiments témoignant de la grande époque de la villégiature à Pointe-au-Pic? Il faudrait agir, mais présentement aucune priorité n’est donnée à ce sujet», dénonce-t-il, ajoutant toutefois qu’il n’est pas trop tard.
Parmi les solutions, M. Gauthier propose d’abord d’identifier les bâtiments à préserver, d’en faire la promotion et aussi d’adopter des mesures de protection de l’intégrité du secteur du boulevard des Falaises, tout particulièrement dans le périmètre très menacé de la côte du Quai et à proximité du Manoir Richelieu.
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