Petite-Rivière-Saint-François : démission du président du CCU

25 mars 2010
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Jean-Baptiste Bouchard n’est plus le président du comité consultatif d’urbanisme (CCU) de Petite-Rivière-Saint-François. Il a remis sa démission au maire pour une question de principe, mais prend bien soin de ne blesser personne, ni de jeter le blâme sur qui que ce soit.

En acceptant un nouveau développement d’un promoteur immobilier, les élus ont passé outre à un moratoire intervenu quelques mois plus tôt, brisant du coup la confiance entre le CCU et le conseil : voilà pourquoi M. Bouchard démissionne, mais là s’arrête la critique.

«La question n’est pas de savoir s’il est bon ou mauvais, ni de qui il vient, ce qui manque, c’est du temps, que nous avions avec le moratoire. Ne le brisons pas. Il faut un plan stratégique. Il y a une sensibilisation avec le nouveau conseil et la direction est loyale; ce qu’il faut, c’est du leadership, de la volonté politique et une dose de courage», explique M. Bouchard.
Actuellement, Petite-Rivière compte autour de 1200 terrains lotis et une multitude d’autres potentiels. «La mariée est belle, les prétendants font la file. Je ne jette pas la pierre aux promoteurs, ils font leur job en fonçant et en développant», dit-il.

Du même souffle, il se veut optimiste avec la démarche entreprise par le conseil municipal : «Je pense que nous sommes sur la bonne voie. Je crois vraiment qu’il y a de l’espoir», dit-il, estimant qu’une aide extérieure serait une option judicieuse.

Le maire Gérald Maltais s’est dit déçu de la décision de M. Bouchard, croyant plutôt qu’il cherchait «un prétexte pour lever les feutres». En revanche, il confirme que la municipalité a sollicité l’aide d’un finissant (maîtrise) universitaire pour élaborer une stratégie à long terme.
«On a peut-être une procédure qui paraît douteuse, mais les intentions sont bonnes», a-t-il dit.

La semaine dernière, ce sont les résidants des Vieilles Côtes qui élevaient la voix en dénonçant ce qu’ils ont appelé «le zonage à saveur d’accommodement déraisonnable», critiquant le règlement sur les résidences de tourisme.

Pour Jean-Baptiste Bouchard, sa démission n’est pas «innocente». «Il n’est pas trop tard, prenons une photo aérienne et on le voit. On est en crise de croissance, mais nous n’avons pas le droit de laisser détruire nos paysages, c’est notre fond de commerce. Si on n’arrête pas, c’est la nature qui s’en chargera», a-t-il conclu.

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