Les producteurs de porcs soignent leurs relations
Il y a deux ans, les producteurs de porcs de Charlevoix étaient honnis. Aujourd’hui, ils contre-attaquent avec comme objectif de se réhabiliter aux yeux de la population. Au programme : diagnostic environnemental, campagne de sensibilisation, étude des cours d’eau et rencontres avec les élus. Bref, un programme dont le coût avoisinerait le demi-million $.
«À la suite des revendications de 2006, quand on a dénigré la production porcine et l’agriculture en général, on a voulu démontrer que la situation n’était pas celle qui avait été présentée au public et dans les médias. On ne veut plus revivre ce genre d’épisode», a réagi le président de l’UPA de Charlevoix-Est, Sylvain Pilote, lui-même producteur porcin à Saint-Irénée.
Le diagnostic environnemental, commandé auprès d’une firme externe et qui a coûté 45 000 $, dépeint une situation plutôt rassurante. Il a été réalisé en 2008. Presque tous les producteurs de porcs y ont participé, soit près d’une trentaine. 80 % d’entre eux sont de Saint-Hilarion, Les Éboulements, Saint-Irénée et La Malbaie.
«Les producteurs de porcs se conforment aux règles environnementales. On n’est pas en surplus de fumier. Il n’y a pas de vrais problèmes, à l’exception de la cohabitation. Voilà ce que dit le diagnostic environnemental, c’est une réponse forte des agriculteurs», décrit le président de l’UPA de Charlevoix-Ouest, Jean-Raphaël Bouchard.
Les producteurs avouent qu’avec tout ce qui a été véhiculé, le doute s’est installé. Voilà pourquoi ils ont amorcé ce vaste plan. «On s’est regardé dans le miroir. On a fait un examen de conscience. On sait qu’il y a des écoulements, du lessivage, que des bandes riveraines ont décroché, que des pentes n’ont pas été évaluées, on sait tout ça. Mais on documente le problème et on veut agir», continue M. Bouchard.
Les deux UPA préparent une vaste campagne de sensibilisation. «On prend nos responsabilités. On a un plan d’intervention. Nous allons distribuer un dépliant sur la responsabilité du producteur, aux yeux de l’environnement, et un dépliant pour montrer ce que ça représente de vivre à la campagne, près des fermes», explique M. Bouchard. La campagne de publicité se mettra en branle en mai.
En même temps, les UPA rencontreront les élus pour amorcer des discussions sur d’éventuelles solutions à des problèmes connus. «S’il y a un problème, on a mis en place une sorte de comité des plaintes qui apportera des solutions rapides afin d’éviter les dérapages. Comme tout le monde, on veut protéger notre eau et notre environnement», ajoute M. Pilote.
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