Le Service d'aide alimentaire et budgétaire devra se relocaliser

Le Service d’aide alimentaire et budgétaire devra se relocaliser
Depuis 3 ans, les relations entre le centre communautaire de Charlevoix et un de ses locataires, le Service d’aide alimentaire et budgétaire (SAAB), ont dégénéré. Tant et si bien que le SAAB a appris que son bail ne serait pas renouvelé et qu’il devrait par conséquent quitter les lieux pour le 1er avril. 

« Ce n’est pas de gaieté de coeur que nous avons pris cette décision », de commenter Angela Lavoie, la directrice générale du centre communautaire de Charlevoix situé sur la rue Saint-Étienne à La Malbaie.
«Nous avons fait appel à des médiateurs pour régler nos différents, on a essayé de dénouer l’impasse, mais ça n’a pas fonctionné. Je crains qu’il n’y ait des conflits d’intérêts dans l’organisme. C’était devenu insoutenable », commente Mme Lavoie qui dit avoir souffert de harcèlement psyschologique.
Alain Thivierge, président du SAAB et conjoint de la directrice générale de l’organisme, Rosanne Villeneuve, admet que « le dossier du centre communautaire remonte à loin » et que la « relocalisation est devenue nécessaire. »
« Nous préférons rester dans le positif, car nous avons des projets pour améliorer et augmenter nos services. Les locaux ne sont plus adéquats pour nous, c’est trop petit, il n’y a pas de stationnement. Et l’ambiance n’est plus là », concède-t-il, sans toutefois vouloir entrer dans les détails.
«Il y a 8 ans, quand je suis entrée en poste, les coûts des loyers n’étaient pas uniformes et on a rendu ça équitable. Il n’y a pas d’organisme plus ou moins important.  Tous les organismes ont leur place et doivent faire des compromis pour cohabiter dans le centre communautaire. Avec le SAAB, ce n’était plus possible», résume Angela Lavoie.
Le SAAB est actuellement en pourparlers et espère annoncer sous peu l’achat d’un édifice au centre-ville de La Malbaie pour abriter ses services. «Il y aura bientôt une conférence de presse pour annoncer qu’on est en campagne de financement. On veut acheter, parce que louer la superficie dont on a besoin coûterait trop cher. Nous sommes en discussion avec la MRC pour récupérer des meubles et du linge. On veut aussi faire l’embauche d’un autre conseiller budgétaire. On veut donner plus à notre clientèle et développer nos services », de conclure le président qui admet qu’il ne sera sans doute relocalisé en date du 1er avril.
Le local laissé vacant par le départ du SAAB sera rénové et aménagé. Déjà quelques organismes ont signifié leur intérêt.