Séisme en Haïti: les paramédics veulent faire leur part
Bernard Otis et Dominic Marcotte ont réagi de la même façon aux événements qui ont bouleversé Haïti le 12 janvier dernier. Chacun de son côté, les ambulanciers de la CTAQ Charlevoix ont entrepris des démarches afin de participer aux efforts de sauvetage. Mais ne s’envole pas vers Haïti qui veut.
« Quand il y a eu le tremblement de terre, le gouvernement a annoncé qu’il enverrait des médecins et des infirmières. Je trouvais anormal que les paramédics soient ignorés, d’autant plus que nous sommes habitués d’intervenir en première ligne. J’ai envoyé un courriel au gouvernement pour savoir comment ça se faisait qu’on n’était pas sollicités », relate Bernard Otis.
Pour sa part, Dominic Marcotte a fait des démarches du côté du syndicat des paramédics. « Nous avons fait ça sans nous consulter, mais le lendemain en jasant, on s’est rendu compte de nos démarches et on a décidé de continuer tous les deux », de poursuivre l’ambulancier Otis.
Des courriels ont ainsi été envoyés au bureau de Mme Marois, au CECI, à Oxfam et à la Croix-Rouge.
« Ernest Murray du bureau de la députée a transmis notre courriel à Bernard Drainville, le porte-parole du Parti québécois en matière de santé. » C’est ainsi que M. Otis a su que le gouvernement du Québec allait créer une banque de noms de volontaires prêts à offrir du temps à la cause haïtienne. Puis, l’annonce de la gestion par Urgence Santé de l’envoi de paramédics est tombée. « C’est une autre compagnie ambulancière. Ils ont justifié leur choix par la proximité avec la communauté haïtienne, mais je pense que nous pouvons quand même continuer les démarches », de poursuivre M. Otis pour qui il est clair qu’une préparation et un suivi adéquat sont de mise.
«On ne partira pas avec notre « pack sac », mais avec un organisme structuré. On a des familles. La durée, la sécurité, c’est beaucoup de choses à penser, sans oublier l’aide psychologique a posteriori.»
La Croix-Rouge a aussi répondu à M. Otis, alléguant que l’aide des paramédics de Charlevoix pourrait être la bienvenue. «Pour le moment, il n’y a rien de neuf, mais on a l’intention de continuer les démarches, en attendant que la situation se stabilise là-bas. Ça peut aller dans les prochaines semaines et les prochains mois, mais c’est certain qu’on ne veut pas en déshabiller un pour en habiller un autre, On ne partira pas plus de deux ou trois à la fois, si ça fonctionne », de conclure Bernard Otis qui allègue que près d’une dizaine de ses collègues de la CTAQ envisagent la possibilité de mettre le cap sur Haïti.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.