La coop de santé va de l'avant.

Par Emelie Bernier 19 décembre 2009 Initiative de journalisme local
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Même si la Coop de Santé n’a pas réussi à atteindre son objectif de 2000 membres, le comité a décidé d’aller de l’avant, fort de l’appui de 1330 personnes.

 « Nous espérions 15% de la population, mais à 10%, on considère qu’on est prêt de notre but. Ça a été voté à l’unanimité et les 5 médecins présents, qui n’avaient pas droit de vote, ont aussi signifié leur appui inconditionnel. Nous allons signer officiellement les papiers le jeudi 28 janvier », a expliqué Sylvie Germain, agente de développement rural au CLD de Charlevoix.

Karine Horvath, Patrice Desgagnés, Bertrand Bouchard, Annie Vaillancourt et Jacques Fournier signeront en tant que membres utilisateurs, tandis que Patrick Lévesque  signera à titre de membre de soutien.

Globalement, c’est la municipalité des Éboulements qui a atteint le meilleur pourcentage d’inscription, avec 30% de la population qui a signifié son adhésion en remplissant le formulaire à cette fin. 29% des adhérants de la coop proviendront de cette petite municipalité de 1200 âmes, tandis que 51% proviendront de Baie-Saint-Paul. Le reste est divisé entre les autres municipalités.

Normand Poupart, médecin, est satisfait de la décision du comité d’aller de l’avant avec la coop. «C’est sûr que c’est une décision qui ne s’est pas prise dans l’euphorie, ça aurait été mieux si on avait eu 2000 membres, mais je suis très content que ce soit un projet qui ait pu cheminer, très content de la réponse des Éboulements », de commenter le médecin qui en plus de sa pratique en médicine familiale, travaille à l’hôpital de Baie-Saint-Paul. Pour lui, la bonne réponse des Éboulements s’explique peut-être. « Aux Éboulements,  il y a souvent eu un médecin, mais aussi souvent, il n’y en a pas eu pas. Les gens savent que ça se perd, que c’est un service fragilisé. Cette conscience n’est peut-être pas aussi aiguisé à Baie-Saint-Paul », avance-t-il. Il est lui-même réaliste et comprend les craintes de certains. «On demande quand même aux gens de payer pour un service qui est offert gratuitement par le gouvernement. Il faut le voir comme un projet collectif, communautaire. Ça va augmenter l’accessibilité, combler les trous laissés par les départs à la retraite et ça va sûrement attirer des médecins.Et il faut comprendre que les gens ne seront pas privés de soins. », de conclure M. Poupart.

 Comme les papiers officiels demandant le statut de coop seront signés fin janvier et que 6 mois environ sont nécessaires pour que tout soit dans les règles, l’assemblée de fondation devrait avoir lieu en juin.

«Nous fonderons la coop, car l’intérêt est là et les gens comprennent de mieux en mieux la nécessité. Le nombre d’adhésion a doublé depuis le mois de septembre et nous recevons en moyenne 5 à 10 formulaires par jour. Il faut quand même atteindre l’objectif de 2000 membres pour que la coop roule, mais nous proposerons de nouveaux tarifs et des avantages pour les membres en clinique. Nous sommes confiants d’atteindre l’objectif » de conclure Sylvie Germain.

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