Les adieux de Daniel Lavoie

Le 23 décembre, Daniel Lavoie fermera porte et lumières de son bureau, à l’hôtel de ville de La Malbaie, pour la dernière fois, après plus de 20 ans dans l’appareil municipal et 10 autres à Grand-Fonds.

 «Le plus difficile, ça a été de prendre la décision», dit-il, lui qui venait de recevoir félicitations et applaudissements des élus et citoyens, à la séance régulière du conseil, non sans ressentir une vive émotion bien perceptible.
En 1976, le «jeune» Daniel Lavoie dirige Grand-Fonds avant de faire le saut dans un bureau à l’hôtel de ville de Rivière-Malbaie en 1986. Puis en 2000, il traverse à celui de La Malbaie pour terminer le tortueux et délicat projet de fusion. «Ça a été une personne très précieuse qui a rendu de bons services. Nous avons profité de son expérience pendant de longs moments», a indiqué le conseiller Gaston Lavoie, à l’endroit du «nouveau» retraité de 65 ans.

«Ce que j’ai aimé, ce sont les projets de construction, celui de l’hôtel de ville de Rivière-Malbaie en fut un beau, puis récemment le complexe sportif, les projets d’eau potable et d’infrastructures municipales. Ce que je regrette enfin, c’est de ne pas réaliser ceux de la bibliothèque et de l’hôtel de ville», détaille M. Lavoie.

Son plus grand défi : la fusion, sans aucun doute. «J’ai dû jouer le rôle de leader parmi les fonctionnaires municipaux. Ça a été long et délicat. Encore aujourd’hui, il reste des petits irritants et il faut que je retourne dans les ententes», continue l’homme, avec derrière lui une collection de 1500 épinglettes, tous des repères d’une carrière bien remplie.

Est-il plus difficile aujourd’hui de gérer une municipalité? Pas moins facile dans tous les cas, croit M. Lavoie, un ardent défenseur de ses collègues de travail. «Les citoyens sont plus exigeants, le personnel aussi, avec des conventions collectives à n’en plus finir. On ne connaissait pas ça des griefs à l’époque. Tu appartiens aux citoyens. Ils t’appellent n’importe quand, mais en revanche, on commence à entendre des remerciements», termine-t-il. Parions qu’au cours des prochains jours, les marques de reconnaissance seront nombreuses pour celui qui ne s’est pas fixé de projet précis pour sa retraite.