Phase IV du Versant du Massif : opposition au plan d’aménagement d’ensemble

9 décembre 2009
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Jacques Martineau et Danielle Blanchette, propriétaires d’un lot sur le chemin des Vieilles Côtes à Petite-Rivière-Saint-François, veulent empêcher l’adoption du plan d’aménagement d’ensemble (PAE) de la phase IV du Versant du Massif. La raison en est que le chemin d’accès à ce nouveau secteur scinde leur propriété sur une superficie de 40 %.

Le couple Martineau-Blanchette  s’estime brimé. Il compare la situation à la «pinède d’Oka» et menace de «squatter 40 % de la superficie de la propriété des élus municipaux sans leur consentement pour les sensibiliser», affirme Mme Blanchette.
«Notre processus est correct. Ce qu’on voyait, c’est qu’avec le PAE, ça venait répondre à leur demande de vouloir construire parce qu’actuellement, ils ne peuvent pas. On y voyait une belle opportunité, mais eux se sentent lésés», constatait le maire Gérald Maltais, qui prévoit quand même l’adoption du règlement à la séance du 14 décembre.

Les propriétaires du lot 691 relèvent plusieurs irrégularités et menacent de poursuivre la Ville. Ils admettent avoir eu une entente verbale avec le promoteur, Jonathan Chagnon, qui proposait un échange de terrains équivalant à la portion devant servir à la route. En revanche, ils reprochent à ce dernier un déboisement sans permission, ce à quoi M. Chagnon rétorque avoir obtenu «la permission afin de permettre aux professionnels de faire des relevés».

«Si on accepte le PAE, cela ne permet pas au promoteur de faire des travaux, il lui faudra s’entendre avec le propriétaire», ajoute le maire Maltais. Sur ce point, le promoteur assure avoir parlé avec M. Martineau au cours des derniers jours dans le but d’échanger certains documents pavant la voie à une entente.

Jonathan Chagnon est surpris de la sortie des propriétaires en question. «Ça nous déçoit. On a mis beaucoup d’énergies dans ce projet. On pensait bien faire en permettant à trois propriétaires de pouvoir se construire tout en réalisant notre projet de développement», dit-il, jurant ne jamais avoir voulu tromper, ni abuser des biens du couple.

«Les élus municipaux auront du  mal à défendre leur vote en faveur de Goliath contre David», martèle Mme Blanchette. Quant à M. Chagnon, il n’exclut pas de revoir le projet avec ses ingénieurs, lui qui prévoit investir près de 4 millions $ pour rendre disponibles 80 à 90 terrains, qui une fois construits, pourraient totaliser un parc immobilier de 70 millions $.

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