640 000 $ pour la conciliation famille-travail

Au cours des cinq prochaines années, la MRC de Charlevoix-Est créera un «bureau du temps». L’objectif est simple : identifier les meilleurs façons de concilier la vie de famille et le travail dans les milieux ruraux.

 «Le temps est important. Il appartient à ceux qui poussent et ce qu’ils nous disent, c’est de regarder le temps, comment on peut l’appareiller et faire en sorte que ce soient les institutions qui s’adaptent aux besoins de la région plutôt que l’inverse», croit le ministre le ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, Laurent Lessard.

Ce dernier est venu en personne confirmer l’octroi de 500 000 $ à la MRC de Charlevoix-Est pour ce projet de laboratoire rural. La MRC injecte 50 000 $ tout comme le Carrefour action municipale et famille. Les municipalités et le CLD ajoutent chacun 20 000 $ pour un projet total de 640 000 $ sur 5 ans.

«Pour une région touristique comme la nôtre, où les horaires de travail atypiques constituent souvent une réalité à laquelle de nombreux travailleurs sont confrontés et où de nombreuses entreprises connaissent des difficultés à recruter et retenir sa main-d’œuvre, la réalisation du laboratoire rural Conciliation famille-travail, travail atypique et milieu de vie rural prend tout son sens», expliquait le préfet Bernard Maltais.

Pour Caroline Dion, directrice de ce chantier à la MRC, tout est sur la table, souhaitant donner une perspective globale au concept galvaudé de la conciliation famille-travail. «On veut renverser la vapeur et faire en sorte que tout s’arrime autour des besoins des familles. On veut dresser un portrait de la situation. C’est de la recherche, c’est un laboratoire en fait, on va y aller avec l’essai et l’erreur. On va analyser et réunir les acteurs de la communauté. On veut aller dans plusieurs directions, tout ce qui peut être facilitant pour les familles», disait-elle.

Pour le ministre, L’expérience charlevoisienne est porteuse. «Ce qui est intéressant avec ce projet, c’est qu’il est exportable. Comment on peut faire plus avec moins de temps. J’ai déjà hâte de vous lire parce que vous pouvez aider d’autres régions», signalait le ministre.

Comment cela se traduira-t-il sur le terrain ? Des horaires éclatés dans les commerces, dans les institutions, comme les institutions financières et les garderies, de nouveaux services aux familles ? Trop tôt pour le dire. Mme Dion mise sur la large consultation des familles et des acteurs du milieu pour arriver à des mesures qui faciliteront le quotidien des familles modernes.