Ulysse Duchesne s’attaque à la CSST

1 Décembre 2009
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Le syndicaliste à la retraite, Ulysse Duchesne, reprend le collier. Cette fois, il vise l’amendement de l’article 56 de la Loi sur les accidents de travail et les maladies professionnels. L’enjeu, la diminution graduelle des prestations pour un travailleur de 64 ans.

Le client de M. Duchesne a subi un accident à l’âge de 64 ans. Incapable de travailler, la CSST lui verse hebdomadairement 516,81 $, mais en novembre, cette prestation tombe à 405 $, tel que le prescrit l’article 56.
M. Duchesne a choisi de mener la bataille sur deux fronts : juridique et politique. Dans un premier temps, il a plaidé la cause devant la Commission des lésions professionnelles et attend un verdict en février.

«Mon argumentaire est basé sur les chartes des droits et libertés québécoise (article 10) et canadienne (article 15) parce qu’en soit, la loi est claire et ne laisse pas place à l’interprétation», dit-il, lui qui exige ni plus ni moins qu’une rente viagère.

Mais perd ou gagne, la cause risque de se diriger vers le tribunal du droit commun, alors il a choisi d’en faire un dossier politique. Et s’il a attendu après le plaidoyer à la Commission, c’est qu’il ne souhaitait pas indisposer le tribunal. «C’est la cause sympathique qui peut faire changer les choses. Je demande au ministre du travail de modifier la loi», dit-il, lui qui a également demandé audition auprès de Pauline Marois.

Une seule autre fois, un cas comme celui-ci a été soumis à la Commission des lésions professionnelles, en 2008, mais sans succès alors qu’un professeur de philosophie plaidait la cause de son mari.

M. Duchesne n’a pas voulu explorer la possibilité d’un recours collectif, de peur qu’en bout de ligne, trop peu de sous reviendront dans les poches des gens qu’il estime traiter injustement. L’ex-conseiller syndical à la CSN à la défense des accidentés du travail n’a pas pu dire non à cette personne de Charlevoix. «J’ai toujours été favorable aux démunis, toute ma vie, ça été ça», termine-t-il.

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