Stéphane Brassard remet les pendules à l'heure

24 novembre 2009
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Stéphane Brassard, entraîneur en chef du Hyundai/Croft de Baie-Saint-Paul, ne joue pas à l’autruche. Il avoue en toute sincérité qu’il n’avait pas d’autre choix que de servir un ultimatum à la direction de la ligue senior, histoire de sauver le circuit et, par la bande, d’apporter la sécurité et le respect pour tous les joueurs qui évoluent sur la patinoire.

 

Depuis un bon bout de temps, un malaise s’est installé au sein de son équipe et parmi plusieurs joueurs des autres formations, phénomène inexistant l’hiver dernier en raison d’un commun accord avec tous les dirigeants des équipes concernant des règlements mis en place au départ par l’initiateur Dany Marcoux et acceptés par la suite par l’état-major présidé par Raymond Perron :

 

 «Dès la première réunion avant le début de la présente saison, explique-t-il, nous avons été placés devant le fait accompli concernant les nouveaux règlements telles les trois périodes de 20 minutes chronométrées, la présence de quatre arbitres sur la glace et les pénalités de 5 minutes pour les bagarres. L’hiver dernier, tout fonctionnement rondement avec deux périodes de 15 minutes et une troisième de 20 minutes, la présence de trois arbitres et des pénalités de 10 minutes suivies d’une mineure de 2 minutes pour ceux qui laissaient tomber les gants. J’étais prêt au départ de vivre avec le nouveau système, mais à la condition que la direction de la ligue apporte des ajustements si nécessaire en cours de route pour satisfaire tout le monde.»

 

 

M. Brassard, ancien joueur et bénévole impliqué également au hockey mineur de Charlevoix-Ouest et derrière le banc d’une équipe atome B, pense que la ligue senior était en danger avant son ultimatum : «Je parle au nom de mes joueurs et de nos partisans, laisse-t-il entendre, et je suis sûr que plusieurs autres personnes sont d’accord avec mon point de vue. Depuis la reprise des activités au mois d’octobre, nos demandes restent souvent lettre morte. Mes joueurs et la direction de l’équipe ont le sentiment d’être laissés seuls à eux-mêmes. Tout le monde a besoin de se sentir protéger par une organisation structurée et encadrée qui règle les problèmes au fur et à mesure qu’ils se présentent. Nous posons beaucoup de questions qui demeurent hélas sans réponse.»

 

Le Hyundai-Croft fait constamment face à une pénurie de joueurs : «Nous sommes obligés d’aller piger dans les rangs juniors et du côté de Québec pour présenter chaque soir un alignement capable de faire face à la musique. Un certain nombre de joueurs locaux ne veulent plus sauter sur la glace, par crainte de subir une blessure lorsqu’on sait fort bien que la grande majorité d’entre eux travaillent le lendemain matin. Les périodes de 15 minutes apportent du jeu plus rapide tandis que les périodes de 20 minutes véhiculent des matches qui traînent en longueur. Même les partisans alors quittent l’aréna avant la fin.»

 

Stéphane Brassard adore le hockey et il fait tout en son pouvoir pour que ça continue de plus belle, dans le meilleur esprit sportif et le respect mutuel :

 

«Tout ce que je souhaite en fin de compte, c’est que la direction du circuit établisse une structure solide, avec un comité de discipline efficace et une écoute constante de chacun des dirigeants des quatre équipes», glisse-t-il, en guise de conclusion.

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