La scierie de Saint-Hilarion à vendre

Nouvelles inquiétantes pour la soixantaine de travailleurs de la scierie de Saint-Hilarion. Son propriétaire Abitibi Bowater confirme qu’elle fait partie des actifs qui pourraient être liquidés pour sauver la compagnie.

 «On regarde la possibilité de vendre cette infrastructure, mais ça fait partie d’un processus plus large sur la restructuration de la compagnie», a confirmé le porte-parole d’Abitibi Bowater, Pierre Choquette.

Au cours des prochains mois, Abitibi Bowater doit déposer un plan de restructuration qui lui permettra de se sortir de la faillite. La vente d’actifs est un élément invariable de ce plan. Une rumeur court à l’effet qu’in inclut l’usine de sciage charlevoisienne dans ce plan de survie. En revanche, aucun scénario du genre ne concerne la papetière de Clermont.

«Ce n’est pas la première scierie qui est  mise en vente.  Nous sommes par exemple en processus avec  l’usine de Petit-Saguenay », minimisait M. Choquette. Il ajoutait que le transfert d’une scierie en d’autres mains ne signifiaient pas pour autant la fin des activités, ni les échanges commerciaux avec Abitibi Bowater.

Les arrêts de production ont ponctué le calendrier de la scierie au cours des deux dernières années, toujours pour des raisons économiques où la demande en papier a atteint des niveaux catastrophiques.

Rappelons qu’Abitibi Bowater s’est placé le 17 avril dernier sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers au Canada.

Le maire de Saint-Hilarion, Rénald Marier, était surpris de la décision. «C’est inquiétant, mais c’est une usine qui est en opérations. On va essayer de s’assurer que l’acheteur opère et laisse en place cette infrastructure», disait-il, se proposant de faire le jeu de la pression politique dans ce dossier.

Par ailleurs, la multinationale a officialisé la vente de 121 000 hectares de terrains forestiers privés au Québec pour la somme de 53 millions $. De ce lot, 28 000 hectares sont dans Charlevoix, vendues celle-là à Solifor.