Les Grandeur Nature gagnent Charlevoix: bienvenue à Versébock

Par Emelie Bernier 27 juin 2009
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Il y a quelques semaines, si vous vous étiez promenés sur les terres boisés du domaine familial des Filion de Baie-Saint-Paul, vous auriez pu rencontrer d’étranges individus vêtus comme au moyen-âge, portant armes et heaumes, oreilles d’elfe ou cotte de maille, massue, épée ou gourdin. Bienvenue dans l’univers de Versébock.

 

 

Depuis 2005, Mathieu Filion développe son projet d’activités Grandeur Nature (GN) dans Charlevoix, un concept importé d’Europe, mais qui a fait son apparition au Québec il y a une quinzaine d’années.

 

D’abord réservé à un public d’initiés, les GN, comme les appellent ceux qui y participent, sont en quelque sorte une mise en scène d’une autre époque, avec ses clans ennemis, ses territoires à conquérir, ses combats épiques.

 

«Ça remonte à loin, les origines de ce projet. Quand j’étais plus jeune,  je « trippais » à me faire des histoires avec des Légos. Puis, j’ai découvert le Donjons et dragons sur table. Un jour, un ami m’a invité à un Grandeur Nature aux Éboulements. J’ai adoré ça! Avec ce même ami, on a travaillé à organiser un 24 heures de Grandeur Nature chez mon grand-père, mais quelques jours avant la date prévue, mon ami est mort dans un accident d’auto. J’ai pris une pause d’un an. Une année au cours de laquelle j’ai essayé divers styles de GN. J’ai décidé d’adapter le jeu au territoire familial, j’ai commencé à écrire l’histoire du royaume et j’ai choisi le nom de Versébock. Je me suis lancé », explique Mathieu Filion qui coordonne 2 activités par année de Grandeur Nature pour les 15 ans et plus, soit une au printemps et une à l’automne.

Le concept a vite fait des adeptes. Si les premiers chapitres (nom donné à chacune des activités qui ont toutes un lien entre elles et font partie d’une même histoire) attiraient surtout des amateurs venus d’ailleurs au Québec, les Charlevoisiens s’y intéressent de plus en plus.

 

«C’est très large, ce qu’on peut y faire. On peut s’affronter ou simplement être en pleine nature et jouer des personnages dignes de films, avec une personnalité, une filiation, une mission. Il y a plusieurs façons de voir ça. Certains le voient comme une activité de plein-air, d’autres comme de l’improvisation», poursuit Mathieu Filion. «Chaque personne choisit son alignement, sa classe, sa race. Tu peux être bon, mauvais, neutre. Guerrier, voleur, chaman… On conçoit une histoire avant l’arrivée des joueurs, qui oriente le GN. Au début de l’activité, on ne peut prédire qui va ressortir gagnant! Les gens dorment sur place, se font des campements, gèrent leur nourriture. On fournit l’eau, les trousses de premiers soins. C’est fait de façon très sécuritaire. C’est un autre espace-temps.»

Afin d’élargir son public-cible, il organise aussi des mini-GN, avec des jeunes de 11 ans et plus. 

«Pour l’instant, c’est une entreprise en démarrage et je fais du bénévolat. J’aimerais que ça prenne de l’expansion», conclut le passionné d’aventures médiévales.

Le prochain chapitre aura lieu à la fin août. Il est possible de s’inscrire ou d’en apprendre plus sur le monde fascinant de Versébock en visitant le site internet www.versebock.com

Mathieu Filion, le créateur de Versébock, veut développer une offre de loisirs différente.

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