Projet Guatemala: La vie ne sera plus jamais la même…

Par Emelie Bernier 18 avril 2009
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Ils sont partis il y a presque deux mois, avec une vague idée de ce qui les attendait. Ils reviennent gonflés à bloc d’émotions nouvelles, le coeur en bandoulière. Pour les 14 jeunes qui ont foulé durant 3 semaines le sol terreux de la petite commune de Chocon, au Guatemala, l’univers des possibles vient de s’agrandir de plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés…

Frédérique Tremblay est catégorique: si elle avait pu, elle serait restée là-bas. « Ce que j’ai vécu, c’était fantastique. Les gens toujours gentils, la beauté des lieux, c’est sûr que j’ai la piqûre du voyage! » « Nous sommes revenus le 20 mars, mais nous ne sommes pas vraiment revenus», confirme Nitaya Minaud.
Malgré le labeur pas toujours facile sous le soleil plombant, les petits ennuis de santé, l’inévitable choc culturel, les participants du projet Solidarité Guatemala n’ont que de bons souvenirs de leur aventure. «Nous avons été marqués par la générosité de ces gens qui n’ont presque rien, mais qui sont toujours prêts à partager le peu qu’ils ont. Ils vous donnent l’impression qu’ils vous connaissent depuis toujours, c’est incroyable comment les relations humaines prennent un autre sens », commente Maude Berrouard.
Les principales activités des jeunes lors de leur séjour là-bas ont tourné autour de la ferme, la Finca. Ils y ont creusé des trous, planté des arbres… Le pelletage des excréments de tilapias dans un bassin de pisciculture les a tous marqués. Les journées de vacances, marquées par des visites mémorables de temples mayas, de volcans ou de sites naturels, ont été d’autant plus bienvenues que le travail hebdomadaire était très exigeant.

Les jeunes ont aussi retapé la garderie de la commune de Chocon. Travaux de menuiserie, de peinture et de décoration ont permis de redonner du lustre au lieu tombé en désuétude. « Avec les enfants, c’était facile de créer des liens. On jouait au soccer, on s’amusait avec eux. Je pense que c’était apprécié, car peu d’adultes ont le temps de jouer avec les petits », d’expliquer Nitaya.
La vie de groupe a aussi été une grande aventure. Trois semaines les uns avec les autres ont créé des liens et permis de mieux se connaître. «Tous ceux qui ont fait le voyage, nous avons beaucoup envie d’être ensemble. Ce sont des sentiments difficiles à expliquer, j’ai envie de garder ça entre nous», explique Frédérique.
Pour l’accompagnatrice Nicole Drouin, cette étape fait partie du processus: « Beaucoup de ce qu’on a vécu est au niveau des relations, de l’émotif et du senti. C’est un peu difficile d’en parler! La première journée, on était à l’orphelinat et on a été réveillés par l’orchestre qui se pratiquait pour la messe. Les jeunes se sont levés le premier matin et ils sont partis prendre contact avec les jeunes, instantanément. Ils ont bien su s’intégrer.»
Les projets d’avenir des jeunes ont été bouleversés par cette expérience qui « replace les valeurs », selon leur expression.
«Aujourd’hui, j’ai envie de découvrir le monde sur le terrain plutôt que dans un livre », poursuit Frédérique.
Ils effectueront au cours des prochaines semaines une tournée des classes pour parler de « leur » Guatemala.
Le 22 avril à l’auditorium de la polyvalente Saint-Aubin à 19 h, les jeunes feront une présentation publique où toute la population est conviée. Projection de diaporama et période de questions seront alors l’occasion d’en connaître plus sur l’aventure de ces jeunes globe-trotters, qui n’en sont sûrement pas à leur dernier périple!

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