La foresterie d'un autre oeil

Par Emelie Bernier 18 février 2009
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Une trentaine de personnes ont participé, les 12 et 13 février derniers à l’auberge du Petit Berger de La Malbaie, à un séminaire autour du thème « Pour une approche partenariale et citoyenne de la gestion de la forêt québécoise », organisé de concert par les Partenaires pour un développement forestier durable de Charlevoix et du Bas-Saguenay (PDFD) et l’Alliance de recherche universités et communautés (l’ARUC) en économie sociale. Objectif : réunir autour d’une même table des chercheurs, des fonctionnaires et des gens qui mettent en pratique la gestion intégrée des ressources (GIR), un concept appelé à faire école dans un futur rapproché.

L’obtention d’un laboratoire rural par les PDFD aura ouvert la porte à ce séminaire qui a permis de mettre en commun des expériences orientées dans le même sens, mais souvent différentes dans leur forme. Pour Jean Bergeron, de la corporation de développement de Petit-Saguenay, membre des PDFD, cet événement rassembleur pourrait être la genèse d’un réseautage des plus intéressants: «On avait invité des organisations de partout au Québec à échanger sur leurs pratiques et à soumettre tout ça à l’analyse de chercheurs pour qu’eux puissent y réagir! Le séminaire était divisé en deux volets, soit une prise de connaissances et d’informations, puis un retour par les gens de la recherche. Ça a créé une dynamique de réflexion. Je pense que c’est l’amorce de quelque chose qui va s’établir dans le temps.»

Des personnes-clés de différents projets comme la Corporation de la forêt de l’Aigle, le projet écosystémique de la réserve faunique des Laurentides, le projet Le Bourdon ou la Forêt communale de Mont-Carmel, de même que des représentants des ministères concernés et des chercheurs ont pris part au séminaire. « Ce qui ressort de tous ces projets, c’est l’importance de la connivence avec le milieu et de la concertation territoriale. Il faut vraiment établir un climat de confiance et reconnaître les rôles de tous les utilisateurs. En gestion intégrée des ressources, on revendique la nécessité du partenariat. C’est une vision de la forêt et de la foresterie qui implique le respect des droits consentis de tous les utilisateurs, une formule gagnant/ gagnant », insiste Jean Bergeron.

Les actes de ce colloque seront rédigés puis publiés et le texte devrait servir de base pour un réseautage des différents projets en GIR.

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