La Zec des Martres demande à Québec de respecter une promesse

Par Dave Kidd 9:32 AM - 18 janvier 2017
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Le président du conseil d’administration de la Zec des Martres ne digère pas les nouvelles orientations du ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs (MFFP) concernant la gestion des campings. Pour Harold Castonguay, le plan d’action sur la gestion des campings dans les zecs de la Capitale-National et Chaudière-Appalaches, tel que présenté, serait un recul. Il promet un « printemps actif et chaud dans Charlevoix » si aucune entente n’intervient, tout en brandissant un possible recours collectif.
Après avoir investi des sommes importantes pour se conformer aux normes gouvernementales et des MRC, le ministère « viendrait brouiller les cartes avec une nouvelle directive », soutient Harold Castonguay. « L’ex-ministre (MFFP) Laurent Lessard m’avait promis que les zecs qui s’étaient conformées obtiendraient un statut particulier. Son successeur Luc Blanchette, un ministre impossible à rejoindre, demeure silencieux », poursuit-il.
La Zec des Martres ne veut rien d’autre que le respect de la promesse faite en avril . « Depuis 2004, 700 000 $ ont été investis pour aménager 18 sites de 8 à 9 emplacements. 180 roulottes sur 212 sont conformes. Des champs d’épuration et fosses septiques ont été aménagés selon les normes édictées par les MRC », explique le président.
 

Harold Castonguay, président du conseil d'administration de la Zec des MArtres

Harold Castonguay, président du conseil d’administration de la Zec des Martres.


 
Harold Castonguay souligne que la nouvelle directive aurait pour effet que les installations conformes ne le seraient plus. « D’après ce que j’en sais, tout est réglé sauf la question des “cuisinettes”. Un avis juridique sera demandé pour évaluer la possibilité d’intenter un recours collectif. C’est certain que nos membres ne paieront pas deux fois », jure-t-il.
La Zec des Martres fait partie de la « minorité » des zecs qui ont entrepris des démarches pour rendre conformes leurs campings. « Notre association ne doit pas être pénalisée parce qu’elle a été avant-gardiste. Le plan d’action régional ne fait aucune allusion à la promesse de l’ancien ministre. On ne réclame pas d’argent. On veut simplement que l’engagement verbal devienne officiel », ajoute Harold Castonguay.
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Photo:courtoisie Zec des Martres
Les MRC de Charlevoix et de Charlevoix-Est ont l’intention de défendre « les permis émis ». Pierre Girard, directeur général de celle de l’Est, l’avait déclaré lors d’une assemblée générale de la zec. Son homologue Karine Horvath a tenu sensiblement les mêmes propos en entrevue. « En l’absence de règlement, on a agi sur le traitement des eaux usées et sur le bâti. Les résultats obtenus sont bons. L’organisation fait d’ailleurs la promotion de nos règlements », dit-elle.
Des consultations sont en cours. La MRC de Charlevoix aimerait, comme d’autres, que le ministère s’engage dans une planification et un contrôle plus précis des différentes modalités entourant la création et la gestion des terrains de camping par les zecs.

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