Une première consultation publique pour la Coop de santé

Par Emelie Bernier 28 janvier 2009
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C’est hier (mardi) qu’avait lieu la première des deux consultations publiques visant à tâter le pouls de la population envers la Coop de Santé projetée dans Charlevoix-Ouest. Une foule nombreuse où apparaissaient plusieurs têtes grises est venue assister à cette séance d’information complète sur les tenants et aboutissants de ce projet.

Plusieurs personnes ont aussi profité de l’occasion pour poser des questions aux panelistes, les médecins Normand Poupart, Jean-François Simard et Gaétan Dallaire, les membres du comité provisoire Marie Letellier et Donald Lavoie et à Frédéric Audet de la Coopérative de développement régional de Québec-Appalaches (CDR). Karine Horvath de la MRC et Sylvie Germain du CLD étaient aussi présentes pour animer la consultation.

Frédéric Audet, Donald Lavoie, Marie Letellier, Jean-François Simard, Normand Poupart et Gaëtan Dallaire

Après une présentation étoffée des constats et des pistes de solutions concernant l’état actuel de la médecine en clinique sur le territoire des Charlevoix-Ouest menée par Mme Germain, Frédéric Audet a présenté dans le détail le projet de Coopérative de Santé, notamment le budget:

La Coop aurait un budget annuel de fonctionnement de 300 000$ pour les trois cliniques existantes. De ce montant, 90 000 $ proviendraient des subventions et des dons, 90 000 $ des membres et 120 000 $ du personnel de soutien et des médecins. À noter que les médecins font un don initial de près de 140 000$, puisqu’ils cèdent à la Coop les équipements existants.

Les médecins ont aussi convenu de verser chacun 600$ par mois à la Coopérative, en échange de la gestion et de l’administration des cliniques. Sur ce point, le docteur Gaétan Dallaire a ajouté quelques précisions: ‘Pour nous, de passer de 2500$ ou 3000 $ par mois, c’est intéressant, mais pour un jeune médecin qui arriverait dans la région, 600 $, c’est un montant raisonnable et attrayant, car ne l’oublions pas, nous voulons que d’autres médecins se joignent à nous et c’est un des objectifs premiers de la coop.’

Chaque membre utilisateur (hormis les enfants de moins de 18 ans) devra donc débourser 90$ par an pour être membre de la Coop. On a donc besoin de 3000 membres pour assurer cette part du budget. La première année, une part sociale remboursable de 30$ réduirait le montant de la contribution à 60$.

Les préoccupations du public se sont surtout fait entendre sur ce point, les gens s’inquiétant de la pérennité de la coop en cas de diminution du membership. Sur ce point, Frédéric Audet s’est fait rassurant. ‘Ça s’est vu ailleurs, il y a toujours des fluctuations dans le membership à un moment ou à une autre. Mais les gens reviennent et il y en a de nouveau.’

Chacun des 12 médecins dispose d’environ 1000 à 1500 dossiers de clients ouverts, pour un total variant de 12 000 à 15 000. Le seuil des 3000 membres, bien qu’élevé, ne semble pas inaccessible.

À la fin de la rencontre, plusieurs personnes se sont engagées, par la signature d’une déclaration d’intention et d’engagement constitutif, à devenir membre de la coop, advenant sa création. Certains ont même fait un premier chèque de 90 $.

‘Moi, j’y crois! Si ça peut assurer le service et nous aider à nous faire soigner dans des délais raisonnables, pourquoi pas? 90 $, c’est pas grand’chose aujour’hui’, a commenté avec humour une dame d’un certain âge, tout en sortant son carnet de chèque.

Mme Fortin n’a pas hésité à signer une chèque au nom de la Coop de Santé.

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