Une décennie de butineuses

29 avril 2009
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La Ruche, le réseau d’échange de biens et de services du Centre femmes aux Plurielles de Charlevoix, célèbre ses dix. Avec 70 « abeilles » membres et plusieurs milliers de gouttes de miel échangés, le réseau est devenu au fil des ans un lieu d’échange et d’entraide fréquenté avec fidélité par un noyau solide de femmes.

En 10 ans, le réseau est passé de 20 à 70 membres. 1500 services y ont été échangés par les abeilles à raison de 2500 heures. 400 échanges de biens y ont eu lieu et 6000 gouttes de miel, la monnaie d’échange de la Ruche, ont été comptabilisés. « Au fil des ans, il y a un noyau et des liens qui se sont créés. La Ruche, c’est un réseau d’entraide, mais c’est aussi les liens que les femmes ont tissés ensemble », de constater les animatrices Nancy Beauseigle et Cathy Harvey.

À travers la Ruche, les femmes ont relevé des défis, ont créé des liens, se sont découvert des compétences et les ont partagés. Si la Ruche permet à certaines de déjouer la pauvreté, d’autres y trouvent un fabuleux remède contre la solitude. La force des liens unissant ses membres était d’ailleurs palpable lors de la soirée du 10e anniversaire. Une trentaine de femmes s’étaient rassemblées afin de célébrer la Ruche, se rappeler ses débuts et dresser le bilan des dernières années.

Créée au départ afin de permettre aux femmes de se rencontrer et d’échanger, la Ruche a su relever le difficile défi de trouver des membres et de rester dynamique. Si plusieurs groupes semblables ont disparu au fil des ans dans la province, le réseau du Centre femme est devenu quant à lui une référence pour les organismes communautaires qui désirent reproduire le même succès. « Notre réseau suscite beaucoup d’intérêt chez nos bailleurs de fonds, notamment chez Centraide qui trouve ce service extraordinaire », d’ajouter Mme Harvey.

Avec ses rencontres mensuelles, ses activités thématiques, ses soirées corde à linge ainsi que ses membres qui échangent biens et services, la Ruche bourdonne d’une activité saine et régulière.

« Je crois beaucoup à l’entraide. La Ruche nous permet de donne une 2e vie à beaucoup de choses et ça valorise aussi beaucoup les compétences des femmes », de conclure Mme Beauseigle, heureuse de constater que le réseau est bien portant et prêt pour une nouvelle décennie d’échanges.

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