Le Symposium de l’épanouissement

Par Dave Kidd 12:00 PM - 17 août 2016
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«C’est le Symposium de l’épanouissement ». C’est en ces termes que Jacques Saint-Gelais Tremblay, directeur général, et Marie Perreault , commissaire, ont décrit la 34e édition du Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul .
L’expression «small is beautiful» convient parfaitement au Sympo de cette année. L’événement n’est pas plus petit ni moins couru par le milieu de l’art contemporain. Il est simplement plus centré sur son contenu. Les activités connexes ont été abandonnées. « Les gens viennent pour l’art et les conférences. On fait notre travail et ça donne des résultats », indique Jacques Saint-Gelais Tremblay.
L’édition 2016 de la manifestation artistique regroupe des créateurs qui ont entre 2 et 10 ans d’expérience. Une cohorte un peu plus jeune. « Le contact avec le public permet aux artistes d’en apprendre sur leur propre travail. Ils sont aussi plus ouverts aux échanges », analyse Marie Perreault. Le prix Coup de cœur du public, présenté par le Casino de Charlevoix, est un autre élément qui facilite la relation entre les créateurs et les visiteurs. « Le lien se crée plus facilement », ajoute Jacques Saint-Gelais Tremblay .
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Jacques Saint-Gelais Tremblay, directeur général du Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul
Le Symposium a aussi des fidèles. Selon les responsables, ils seraient entre 7000 et 8000 à revenir chaque année pour découvrir les futurs grands noms de l’art contemporain. « Le symposium est l’université de l’art sur le terrain. Cette année, c’est plus vivant que l’an dernier », avoue le directeur général.
ElPerdido
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Le projet de Patrick Beaulieu ne vous amènera nulle part. À bord de son « campeur » baptisé El Perdido, il sillonne les routes de la région pour trouver des destinations qui n’existent pas. Il demande son chemin aux passants qui sont filmés sans que l’on puisse les reconnaître. Une vidéo sera réalisée avec le matériel capté. L’artiste était parti à la recherche de la rivière aux Secrets, du Port disparu ou encore du rang de l’Infini. « Les gens ont vraiment tenté de m’aider. Mon projet sera une œuvre d’art vidéo en hommage à la générosité des gens d’ici », confie Patrick Beaulieu.
Clin d’œil à l’immigration
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Thibault Laget-ro présente son clin d’œil à l’immigration. Lui qui s’intéresse depuis plusieurs années au concept de liberté estime que le phénomène de la mondialisation a fait disparaître la notion de territoire « lorsque des individus fuient une guerre ou un pays occupé ». Son projet réunit des endroits de Baie-Saint-Paul accueillant en grand nombre des familles de migrants.
Une gravure de 2 mètres
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Frédéric Cordier réalisera une gravure de deux mètres sur deux mètres sur du papier qu’il a importé de New York. Sa création est une vue portuaire intégrant des grues, bateaux et autres machineries à partir de linogravures de grandes dimensions. «Je ne suis ni un écolo ni un pro industriel. Je suis un créateur qui interprète ce qu’il voit», dit-il.
Sculptures cinétiques
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Camille Bernard-Gravel réalise des sculptures cinétiques inspirées du développement des végétaux. Son projet, animé par différents mécanismes, représente la croissance et les perturbations que lui infligent des phénomènes naturels ou des interventions extérieures. « Quatre ou cinq idées se développent en parallèle. C’est un regard poétique sur les systèmes végétaux », dit-elle.
Le Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul commande un budget de 300 000$. L’édition 2016 est présentée jusqu’au 28 août à l’aréna Luc et Marie Claude.

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