La (SLA) voit le jour (vidéo)

Par Claude Boulet 6:50 PM - 30 novembre 2017
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https://www.youtube.com/watch?v=vCkm5mRaStg
(SLA)
Un groupe d’aidants ont formé un obnl dans le but de venir en aide aux personnes souffrants de la maladie de la sclérose latérale amyotrophique lors d’une conférence de presse mercredi chez Yolande Tremblay, présidente de la S.L.A.
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est également connue sous la dénomination de maladie de Charcot, en l’honneur du médecin qui l’a le premier nommé ainsi en 1874. Aux États-Unis et au Canada, certains font référence à cette maladie sous le terme de maladie de Lou Gherig, un joueur de baseball renommé des ligues majeures américaines décédé en 1941 à 38 ans des suites de la SLA. Depuis le Ice bucket Challenge, la maladie est bien mieux connue du public. La SLA est une maladie neurodégénérative fatale qui se caractérise d’abord et avant tout par la dégénérescence des neurones moteurs, conduisant progressivement à des déficits moteurs et la paralysie.
Normalement, pour les gens sans problèmes moteurs, les mouvements se font facilement, sans qu’on ait besoin d’y penser. Ainsi, pour pouvoir effectuer un mouvement volontaire, comme par exemple lever le bras et prendre un verre pour boire, il suffit de quelques étapes simples qui se font tout naturellement pour en arriver à la contraction des muscles. Tout d’abord, une commande provenant du cerveau est générée pour décider les mouvements qui doivent être fait. Ensuite, les neurones moteurs, qui sont en quelque sorte des messagers, vont transporter l’information du cerveau jusqu’au muscle, qui en retour contractera et provoquera le mouvement. Lorsqu’une personne est atteinte de SLA, les neurones moteurs deviennent malades et se mettent à cesser de fonctionner, ce qui coupe la communication. Cela empêche les individus atteints de se mouvoir et les paralyse progressivement, causant de plus une détresse respiratoire. Le message est coupé, malgré toute la volonté du monde celui-ci ne se rend plus à sa destination, le muscle. Les personnes ne peuvent donc plus effectuer leurs mouvements seuls. C’est pour cela qu’en recherche nous travaillons d’arrache-pied pour parvenir à développer un traitement efficace et tenter de prolonger l’espérance de vie des patients atteints.
Statistiques et traitements
L’incidence annuelle de la SLA en Amérique du Nord est plutôt basse, représentant environ 2 cas pour 100 000 individus au Canada. La mort survient généralement dans les 2 à 5 ans suivant le diagnostic. En tout temps, de 2500 à 3000 Canadiens vivent avec la maladie. De plus, le risque pour un individu de développer la maladie au cours de sa vie est tout de même d’environ 1 sur 400 pour les femmes et de 1 sur 350 pour les hommes. Il n’existe aucun traitement de la maladie à l’exception du Riluzole, qui prolongerait de quelques mois la vie des personnes atteintes, mais dont l’efficacité reste limitée. Récemment, un nouveau médicament est devenu disponible au Japon et aux États-Unis, l’Edavarone, qui pourrait ralentir l’évolution de la SLA lorsque pris au début de la maladie. Il n’est toutefois pas encore autorisé au Canada et est très dispendieux.
Symptomatologie
La SLA se caractérise au niveau pathologique par des signes de dégénérescence des neurones moteurs. Elle implique l’atteinte de multiples segments de la moelle épinière. La perte des neurones moteurs se traduit par une atrophie (perte) musculaire, des contractions musculaires involontaires (fasciculations) et une perte du contrôle volontaire de la force musculaire. Le premier site ou il est possible d’observer le début des symptômes de la maladie peut varier considérablement d’un individu à l’autre. L’atteinte première peut ainsi toucher les muscles du tronc, d’un membre inférieur ou supérieur, les muscles respiratoires ou encore les muscles bulbaires.

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