Salaire de boxeur, salaire de misère: confidences de Sébastien Bouchard

Par Gilles Fiset 7:08 PM - 27 février 2017
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Sébastien pouvait toucher moins de 2 000 $ pour un combat professionnel au début de sa carrière. Bien loin des millions $ offerts aux vedettes de la boxe dont les combats sont le point culminant d’une soirée.
« La boxe est un sport difficile du côté monétaire. Au hockey, tu peux vivre très bien de ton sport en ne jouant pas nécessairement dans la Ligue nationale et il y a plein de sports comme ça. Mais pour ce qui est de la boxe, tu n’en vis pas, ou tu en vis très aisément », confie le boxeur originaire de Charlevoix. « Il y a une énorme différence dans l’échelle salariale des professionnels de la boxe. C’est un peu le problème, il n’y a aucune véritable parité », ajoute-t-il. Et Sébastien sait de quoi il parle. « Il y a quelques années, pour mon dernier combat au Colisée, j’ai touché environ 3 000 $. Kevin Bizier combattait lui aussi cette soirée-là, mais pour 30 000 $. Adonis Stevenson qui se battait après nous a empoché 2,5 millions. C’est le dernier combat qui est vraiment payant. Pour le gars qui est assis devant sa télévision et qui voit l’envergure de l’événement et la bourse du dernier combattant, il pense que les boxeurs gagnent de gros sous, mais c’est rarement le cas », dit-il.
Même si la situation a évolué pour Sébastien, le boxeur ne roule pas sur l’or. « Au stade où je suis, je fais environ six à neuf mille $ pour un affrontement et j’en ai environ trois combats par année », révèle le pugiliste. « Je ne suis pas un gars qui vit au-dessus de ses moyens. J’ai une petite maison, un petit camion et je fais attention à mes dépenses », ajoute-t-il. Ce dernier a quelques commanditaires pour l’aider à payer ses frais d’entrainement, mais surtout, il continue de travailler comme débardeur au port de Québec, en attendant un commanditaire majeur qui pourrait lui permettre de se consacrer à temps plein à son sport.
 
 

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