Une relève qui veut se dépasser

Par Dave Kidd 5:00 AM - 1 février 2017
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Pierre Ménard, Gérard-Raymond Tremblay, Claude , Marc, Luc et Francis Ménard sont les actionnaires du IGa de Baie-Saint-Paul

L’investissement de 6 M$ réalisé au supermarché IGA de Baie-Saint-Paul représente un pas de plus vers le transfert réussi d’une entreprise familiale. Les frères Luc, Marc et Francis Ménard prendront les commandes du commerce avec la ferme intention de devenir la référence en alimentation dans Charlevoix.
Les frères sont impliqués dans la gestion depuis 20 ans. « Nous avons grandi dans l’épicerie », indique Francis. « La collaboration avec notre père Claude est excellente », disent les jumeaux Luc et Marc. « Je ne passe pas mon temps à regarder par-dessus leurs épaules. Ils sont très autonomes », dit le paternel, pas du tout inquiété par la future passation des pouvoirs. À eux quatre, ils cumulent plus de 105 ans d’expérience dans le domaine!
L’entente est tellement bonne que Claude et Francis ont repris la ferme familiale il y a 10 ans. « On commence nos journées à 4h le matin et elles finissent à 20h », résume Claude Ménard. Au supermarché, les tâches sont claires. Claude est le directeur du commerce et président du conseil des six actionnaires. Francis est gérant de la boucherie alors que Marc et Luc sont gérants d’épicerie. « On n’a pas peur de foncer. La statu quo te fais inévitablement reculer », mentionne Francis Ménard.
Francis Ménard est un boucher de formation. Il ne se voyait pas ailleurs dans la vie que dans un supermarché. Pour lui, le déclic s’est véritablement produit alors qu’il était au secondaire. Ses frères avaient le même plan. Un des deux s’est absenté pendant un an pour travailler en informatique pour ensuite revenir dans l’entreprise familiale. « C’est extraordinaire de reprendre une entreprise familiale. C’est le défi d’une vie », affirme Marc avant que son frère Luc ajoute qu’ils « adorent travailler au public ».
Le supermarché IGA est détenu par un indépendant comme on dit dans ce milieu. Leurs compétiteurs immédiats sont détenus par des chaînes. Les Ménard ne se sentent pas du tout comme David contre Goliath. « La famille et le commerce sont reconnus », dit Claude. « Ce n’est pas un stress additionnel d’investir alors qu’un nouveau supermarché vient d’ouvrir à quelques centaines de mètres. Le service à la clientèle est notre force », renchérit Luc. « L’objectif est d’être le leader dans Charlevoix. La référence », ajoute l’actuel directeur du supermarché.
La famille Ménard n’est pas surprise de l’arrivée de Super C. Les quatre ne croient pas qu’il y a de la place pour trois supermarchés dans une ville de la taille de Baie-Saint-Paul. « En étant autonome, on prend des décisions rapides. On trouve des réponses, pas des excuses », disent les copropriétaires.
 

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