Premier de classe à part

Par Emelie Bernier 1:39 PM - 25 juillet 2017
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Antony Imbeault Tremblay
Âge : 32 ans
Lieu d’origine : Saint-Siméon
Passion : la chanson

 
Le rock, très peu pour lui. Amenez-en, des ballades douces, amoureuses, des chansons à textes pétries d’émotions, du senti, du joli. Grand gagnant de l’édition 2017 de La Voix du Restaurant Grillades La Bohème, Antony Imbeault Tremblay fait de la musique depuis la nuit des temps ou presque. S’il a vécu quelques années un passage à vide éprouvant, son retour sur les planches fait battre son cœur et lui donne envie d’aller voir de l’autre côté du miroir…
« J’avais 10 ou 11 ans quand j’ai commencé à chanter. Je n’avais jamais pris de cours, mais je suivais le band de mon frère. J’ai appris en les regardant, en les écoutant jouer.
Ma mère m’a proposé de chanter une chanson et je suis monté sur la scène pendant les Zigotos, au Centre des loisirs de Saint-Siméon, pour chanter My heart will go on avec le band, Clair Obscur. Le monde m’a applaudi et j’ai capoté! Une femme à côté de ma mère a dit : « j’aimerais tellement que ce soit mon fils! » Et elle lui a répondu : « vous allez me trouver chanceuse, c’est le mien! » C’est le plus beau compliment qu’on m’a fait », lance Antony.
Cette chanson lui colle à la peau. D’ailleurs, elle lui a permis de remporter les grands honneurs de la plus récente édition de La Voix de la Bohème. « Je ne peux pas en démordre. Je ne comprends pas le monde qui se tanne de leurs chansons. Je choisis des « tounes » que j’aime et je les aime tellement que je m’y attache! Céline, des fois, elle doit être tannée de la chanson de Titanic, mais le monde l’aime, alors elle continue de la chanter, par respect et amour de son public! »
Après son succès au spectacle des Zigotos, Antony a participé à des galas amateurs, les téléthons de TVC-VM… Il a même fait des concours de « lipsync » dont il rigole aujourd’hui. Durant une douzaine d’années, avec une petite équipe de crinqués, Antony Imbeault Tremblay était derrière les galas amateurs dans son village de Saint-Siméon au profit des jeunes du village.
Au fil des ans, il a participé à des concours d’envergure : ma première Place des arts, le Tremplin de Dégelis, Trois Pistoles en chansons…
Si aujourd’hui, Antony parle avec passion de la musique, il n’en a pas toujours été ainsi… « En 2014, j’ai fait une dépression majeure. J’ai tout arrêté. Je ne voulais plus chanter ni entendre de musique… J’ai vécu un découragement, parce que ça ne me menait nulle part. J’ai tout lâché », confie l’artiste. La pente a été longue à remonter. Depuis quelques années, Patricia Belley, copropriétaire de la Bohême, tentait de le faire remonter sur les planches du concours La Voix de la Bohème, calquée sur l’émission de télévision du même nom, avec juges, chants de bataille et tout le tralala… « Elle m’appelait, chaque année… mais je n’étais pas prêt. Si je me suis inscrit cette année, c’est grâce à mon amie Marie-Ève Bouchard. Elle m’a dit : “Si tu t’inscris, je m’inscris!” et on s’est suivi tous les deux », résume-t-il, content de ce petit coup de pied au derrière.
L’issue plus que positive qu’on connaît lui rappelle pourquoi il aimait tant chanter. « Ça m’a redonné le goût, complètement. Je ne pensais pas gagner, mais les gens m’ont choisi. Un feeling vraiment incroyable. J’aimerais remercier Marcelo Lopez et Gilbert Mailloux. Le premier de m’avoir pris dans son équipe et le second de m’avoir volé. Ils m’ont donné confiance en moi. Je n’étais pas remonté sur scène depuis ma dépression et j’ai vécu de grandes émotions. Je remercie Patricia pour ça et Raymond, de la Bohême », lance-t-il, encore sur un nuage, même si le concours s’est clos il y a quelques mois.
Amoureux, heureux, il a envie de redonner une chance à la musique.
« Là, j’ai le goût d’aller voir qu’est ce que ça peut me donner. Les portes sont ouvertes, je vais voir où ça va mener. La musique me fait du bien. Y’a rien de mieux pour s’exprimer aux yeux du monde que de chanter. Si tu as envie de pleurer, si tu es en amour, tu vas chanter et les gens vont comprendre. Y’a pas mieux », conclut Antony Imbeault Tremblay. Visiblement, la musique est revenue en force dans sa vie. Et on lui souhaite d’aller loin avec elle!

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