Le PQ en mode séduction

Par Jean-Sébastien Tremblay 2:06 PM - 13 janvier 2018
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À moins de dix mois de l’élection provinciale, le Parti Québécois (PQ) passe en mode séduction. En effet, Martin Ouellet, député péquiste de René-Lévesque et parrain de la circonscription de Charlevoix-Côte-de-Beaupré et Catherine Fournier, députée péquiste de Marie-Victorin, souhaitent démontrer que leur parti est la véritable solution de rechange au gouvernement libéral. Rencontrés lors d’une activité partisane le 8 décembre à la Brasserie Ambiance de Baie-Saint-Paul, ils sont malgré tout conscients qu’ils ont du pain sur la planche afin de remonter dans les intentions de vote.
« Les gens ont compris une chose : il faut débarquer le Parti libéral », soutient M. Ouellet. Le politicien souhaite démontrer au cours de la prochaine année que l’option de rechange est le PQ, et non la Coalition Avenir Québec (CAQ), qui possède une longueur d’avance dans les sondages nationaux. « Plus le temps va passer, plus les gens vont réaliser que la CAQ est sans fondements, sans couleur et sans saveur », croit-il. Ce sentiment est partagé par sa consœur qui renchérit en soutenant que son parti propose le meilleur programme à la population québécoise pour assurer son avenir.
Également, le parrain de Charlevoix-Côte-de-Beaupré évite de s’embarquer dans le débat sur la tenue éventuelle d’un référendum sur la souveraineté du Québec. « Nous devons d’abord prouver que nous sommes capables de remettre le Québec sur le droit chemin. Notre premier enjeu est de démontrer que l’austérité libérale a fait mal. Nous désirons redonner des services à la population », explique-t-il. De plus, il réitère l’engagement de son parti de ne pas tenir de référendum dans le premier mandat si les péquistes sont portés au pouvoir à l’automne 2018. « Il est difficile de bâtir un projet de société alors que la confiance envers les politiciens a été mise à mal par les scandales libéraux », poursuit Mme Fournier qui souhaite malgré tout faire la promotion de l’indépendance en 2018.
Forcé de constater la déconfiture du PQ dans les intentions de vote, Martin Ouellet avance : « Les sondages ne reflètent pas les efforts que nous avons faits dans la dernière année ». Afin d’illustrer son propos, il soutient que son parti a fait des gains pour la population québécoise, notamment dans le dossier de la rémunération des médecins. Il s’est également affairé à dénoncer le cynisme ambiant, à la suite des annonces de baisse d’impôt à quelques mois des élections provinciales. Dans la même ligne de pensée, il se dit particulièrement interpellé par la situation des travailleurs saisonniers et de ceux qui œuvrent en foresterie.
Quant à elle, Catherine Fournier souligne que ses collègues et elle-même ont fait de nombreuses tournées provinciales à l’automne 2017 et elle espère que les efforts déployés porteront leurs fruits. « Il ne faut pas sous-estimer le Parti québécois. Sa fin a été annoncée à de nombreuses reprises, mais n’est jamais survenue. Nous rebondissons toujours davantage », prévient-elle.
Pour le député de René-Lévesque, il n’y a pas de problèmes de renouvellement des membres au sein de son parti. « Selon les statistiques, le PQ a le plus grand nombre de jeunes militants. Nous sommes capables de les rassembler », énonce-t-il. Il cite en exemple Catherine Fournier, députée péquiste de la circonscription de Marie-Victorin qui est la cadette des élus à l’Assemblée nationale. Il constate néanmoins que très peu de représentants de cette relève militante se sont déplacés pour la rencontre du 8 décembre dernier.
Pour l’instant, Martin Ouellet ne confirme pas l’identité du candidat ou de la candidate qui tentera de se faire élire dans la circonscription Charlevoix-Côte-de-Beaupré. Celle-ci a été représentée à l’Assemblée nationale entre 1994 et 2014 par des députés du PQ, soit Rosaire Bertrand puis Pauline Marois.

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