Pour un tourisme durable

Par Emelie Bernier 9:00 AM - 20 Décembre 2016
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Avec ses yeux bleus lumineux, son sourire contagieux et sa lucidité qui fraie avec l’optimisme, Laure Waridel donne envie d’adopter dès aujourd’hui des pratiques en phase avec son cheval de bataille, le développement durable. En quelques questions/réponse, la pétillante directrice du Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable (CIRODD) vous explique comment pratiquer un tourisme plus vert!
 
 
 
Question : Quel est le b-a-ba du tourisme durable?
Réponse : « La première chose qu’il faut se demander lorsqu’on parle de tourisme durable, c’est quelle vont être l’empreinte sociale et l’empreinte écologique de mon choix touristique? On doit penser à minimiser l’écologique et à maximiser la sociale. À ce titre,  choisir de voyager au Québec se positionne bien, car voyager localement implique une moins grande empreinte écologique au chapitre du transport, si on ne prend pas l’avion. Le train est une excellente option, mais une fois sur place, il peut être difficile de se déplacer. Somme toute,  choisir Charlevoix est un choix écologique pour tous les Québécois. Une fois sur place, il faut se demander quels sont les choix qui vont me permettre de contribuer à créer plus d’emplois et qui vont contribuer à moins d’émissions de gaz à effets de serre.  Entre une randonnée en traîneau à chiens et une randonnée de motoneige, le choix le plus écologique est le premier, mais il y aura toujours des gens qui voudront faire de la motoneige et on se doit aussi de respecter ce choix. »
Q : D’autres choix durables?
R : « Au chapitre de l’hébergement, il y a des complexes qui ont des politiques de développement durable, comme le Germain Charlevoix par exemple. Si on choisit d’aller dans le réseau des gîtes, ou de louer une maison parce qu’on aime se sentir libre, il est bien de s’organiser pour faire nos emplettes localement,  de s’assurer de consommer des produits locaux et d’avoir ce souci de laisser une empreinte sociale positive, tout en évitant de générer trop de déchets. »
Q : Qu’est-ce qui peut stimuler le tourisme durable dans Charlevoix?
R: « De plus en plus, les touristes ont ces préoccupations. Ils vont chercher à faire des choix qui seront bénéfiques pour les communautés. Pour les gens qui ont ce souci, que Charlevoix soit une réserve mondiale de la biosphère est un attrait tout comme le fait d’avoir des bornes électriques sur le territoire, de pouvoir visiter Habitat 07 ou l’usine de biométhanisation de la Laiterie Charlevoix… Tout ça permet d’aller chercher un certain type de tourisme et attire des gens qui ont des valeurs, une vision!  Quand je parle de Charlevoix et de Baie Saint Paul, je parle d’un épicentre de beauté! C’est un lieu d’inspiration, pour se ressourcer. Comment on peut profiter de ces lieux-là, de ces sentiers, de ces paysages, de ce fleuve pour développer un attachement à l’environnement? La volonté de protéger est plus grande si on aime! Et le tourisme permet de développer ce lien affectif. Il se passe quelque chose. On rencontre des gens, on se sent lié et on va davantage prendre conscience de l’aspect précieux des lieux. Et je demeure convaincue qu’on a le pouvoir de faire les bons choix. C’est aujourd’hui qu’on choisit ce que sera demain!»
En septembre, Laure Waridel a  collaboré étroitement au Colloque international sur le développement durable Baie-Saint-Paul 2016: Inspirer le monde! C’est à ce moment que Destination Charlevoix l’a rencontrée.
https://www.lecharlevoisien.com/archives/destination-charlevoix-hiver-2016/#page1

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