Place aux arts à La Maison Otis

Par Gilles Fiset 12:31 PM - 16 novembre 2017
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Le nouveau propriétaire de La Maison Otis, Louis Chapdelaine, veut donner une place particulière aux arts et aux artistes dans son auberge… si le public accepte de lui donner un petit coup de pouce.
Par Gilles Fiset
C’est d’abord la musique qui sera à l’honneur dans La Maison Otis version 2.0 « La réception que l’on connait jusqu’à maintenant va devenir un bar lounge, axé sur les 5 à 7. Les touristes comme les gens locaux vont pouvoir prendre un verre et écouter les airs des musiciens d’ici. Que ce soit du piano, du saxophone ou des quatuors, on veut faire une place particulière aux artistes locaux. D’autant plus qu’il y a très peu d’endroits dans la région où ils peuvent performer sur une base régulière, mais il y a beaucoup de musiciens dans Charlevoix et même de très bons », affirme Martyne Huot, responsable du développement des affaires des entreprises de Louis Chapdelaine.
Les arts visuels ne seront pas en reste, car en plus d’exposer les toiles de la galerie Iris sur ses murs, l’auberge « va respirer les artistes locaux », selon Mme Huot. « On veut respecter le cachet original de l’endroit tout en faisant en sorte que les artistes fassent partie prenante de la maison, et ce du plancher au plafond en passant par les escaliers ou le bar. On veut par exemple qu’un ébéniste de la région fasse l’escalier ou que l’on puisse regarder une sculpture d’un artiste d’ici en étant assis au bar. Les artistes vont littéralement signer cette maison-là et quand les gens vont venir dans l’auberge, ils vont venir dans un musée et découvrir l’art local. Ça pourra même inciter les touristes à venir y faire un tour », ajoute la responsable du développement des affaires.
Sociofinancement
Pour réussir à transformer l’auberge en vitrine pour l’art régional, la direction de La Maison Otis doit se résoudre cependant à demander l’aide du public par une campagne de socio financement. Cette dernière sera d’ailleurs annoncée sous peu. « Il faut savoir qu’engager une entreprise pour venir poser des murs, on trouve de l’argent pour ça, mais obtenir un budget supplémentaire pour qu’un ébéniste de la région construise un escalier magnifique, c’est là que nos banquiers disent non, car on ne pourra pas amortir ce genre de dépense avec les 17 chambres que l’on va louer », explique Mme Huot en ajoutant que M. Chapdelaine n’a d’autre choix que de s’adresser au public. « On ne demandera pas aux gens de payer un hôtel exploité de façon privée. C’est vraiment un projet social en soi qui vient en aide à tout le monde et qui peut devenir un véritable attrait touristique. On va s’engager à ce que 100 % de l’argent que l’on va recueillir aille aux artistes locaux », précise Martyne Huot.
 
 
 

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