Passion, rigueur, créativité et intuition…

Par Eric Maltais 5:16 PM - 19 octobre 2016
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Annick Perron, directrice des SDC de La Malbaie et de la Corporation des métiers d’art.

Comment définir une femme d’affaires? Qu’est-ce qui fait qu’elle saura se démarquer et faire sa place dans un milieu traditionnellement réservé aux hommes?

Annick Perron, coordonnatrice et directrice des Sociétés de développement commercial (SDC) de Pointe-au-Pic et de La Malbaie, aussi directrice de la Corporation des métiers d’art, a accepté de s’exprimer sur le sujet.
D’entrée de jeu, elle lance tout simplement : « Passion, rigueur, créativité et intuition. C’est un mélange de tout cela. Il faut savoir prendre des risques calculés et notre intuition nous sert bien en ce sens. L’intuition est super importante et je remarque qu’elle elle est assez présente chez toutes les femmes entrepreneures ».
Mme Perron déplore le fait que trop peu de femmes soient en affaires car leur flair pourrait bien servir, considérant qu’un fort pourcentage des nouvelles entreprises ferme leurs portes avant d’avoir franchi la barrière stratégique des cinq ans. La directrice ajoute cependant que l’entrepreneurship dans Charlevoix, autant masculin que féminin, demeure une fibre à développer : « C’est inné le goût des affaires. C’est peut-être plus difficile pour les femmes car elles doivent bûcher plus fort pour faire passer leurs idées à l’intérieur des milieux d’affaires composés majoritairement d’hommes. C’est plus difficile aussi parce qu’elles doivent composer avec la conciliation travail/famille même si la société a évolué beaucoup en ce sens afin de leur faciliter la tâche. Mais il faut toujours faire beaucoup d’efforts pour persévérer et réussir ».
La femme d’affaires qui bouillonne en elle relève de son ADN, tout comme ses sœurs Marie-France et Nadine. Pour les Perron, le business, c’est une affaire de famille. « Nous avons grandi sur la rue Saint-Étienne, d’un père et d’une mère entrepreneur. Ma sœur Marie-France a repris la gouverne de la Boutique Le Mercier que mon père a fondé et Nadine gagne sa vie dans le domaine des ventes comme représentante dans le domaine de la mode à Blainville. Moi, je gère deux organismes sans but lucratif mais j’agis avec ces OSBL comme s’ils étaient mes propres entreprises. J’ai toujours fait de même lorsque j’étais coordonnatrice au Grand Marché de Charlevoix qui a été un beau succès. C’est cette passion qui nous allume et nous fait développer de nouvelles idées, de nouveaux projets ».
Détentrice d’une majeure en communication de l’Université Laval, Mme Perron déborde d’énergie et de dynamisme. Mais la fibre entrepreneuriale la guide avant tout : « C’est quelque chose qui nous anime de l’intérieur. Aujourd’hui, je trouve excitant de pouvoir développer des projets afin de capter l’intérêt de la population et de les attirer dans un centre-ville ou l’autre, permettant à plus d’une centaine de gens d’affaires de prospérer ».
Mais elle revient frapper sur le clou du développement des affaires : « Dans Charlevoix, il n’y a pas assez d’entrepreneurs. J’espère qu’on saura en développer davantage au cours des prochaines années, incluant les femmes. Quant à moi, j’ai un faible pour les couples en affaires. Je trouve cela très merveilleux de voir de si belle complicité », nuance-t-elle.
Quant à la passion, elle devient encore plus perceptible au niveau de la Corporation des métiers d’arts car plus de 70% des membres en font partie. La création nécessite la passion et une bonne gestion du temps. À cet égard, développer son entreprise par les arts permet de bien structurer sa vie.
 

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