Les paramédics de Charlevoix approuvent la grève à l'unanimité

Par Dave Kidd 5:11 PM - 9 novembre 2016
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Jean-François Bouchard, Emmanuel Deschênes et Mathieu Audet du Syndicat des paramédics de Charlevoix.

Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les paramédics de la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec (CTAQ) travaillant dans Charlevoix et syndiqués à la CSN ont voté à l’unanimité en faveur d’une générale illimitée.
Ce vote de grève vient s’ajouter à ceux  des autres syndicats des travailleurs préhospitaliers de ce même syndicat.
Le président du syndicat des paramédics de Charlevoix est satisfait du message de ses membres. « C’est une assemblée historique compte tenu de la participation de 75% des 45 membres.  Le message est clair, net et précis. On joint le front commun pour qui le service à la population est au cœur des préoccupations. Le ministère de la Santé et des Services sociaux va écoper. C’est la force du nombre qui va frappe », a commenté Emmanuel Deschênes précisant que la population ne verra aucune différence lorsque la grève sera déclenchée.
L’Association des travailleurs du préhospitalier (CSN) utilisera ce mandat en coordination avec tous les syndicats du secteur préhospitalier affiliés à la Confédération des syndicats nationaux.
Le récent contrat de travail des 3 600 paramédics représentés par la CSN s’est terminé le 31 mars 2015. « Les salaires, l’accès à une retraite progressive, les horaires (abolition des horaires de faction), la charge et l’organisation du travail ainsi que la santé-sécurité sont au cœur des enjeux des négociations. Nous avons été très patients, rappelle le président par intérim de l’Association des travailleurs du préhospitalier (CSN), Frédéric Maheux. Nous sommes pleinement disponibles pour terminer cette négociation et conclure une entente satisfaisante. Après un an et demi, nous avons assez attendu. Il va falloir que ça bouge et que nos vis-à-vis aient les mandats pour régler, maintenant. »
Selon la CSN, les représentants patronaux maintiennent que toute amélioration doit se faire à coût zéro. Dany Lacasse, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN estime que cette position de négociation est intenable tant du point de vue des conditions de travail du personnel que de la qualité des services à la population. « Les surcharges de travail ont un impact réel sur notre capacité de répondre adéquatement à toutes les demandes. Or, on ne pourra pas régler ça sans ajout de ressources. C’est la même chose pour l’abolition des horaires de faction. En instaurant des quarts de travail réguliers, on va diminuer sensiblement le temps de réponse aux appels d’urgence dans les régions. Ce qu’on nous propose à la table de négociation, c’est l’équivalent de nous dire : si vous voulez que toutes les Québécoises et les Québécois aient accès à un même niveau de services de qualité partout au pays, c’est à vous de faire les sacrifices en sabrant vos conditions de travail pour financer ceux-ci. C’est indécent ! », lance-t-il.
Le syndicat avance aussi que  l’offre patronale comprend un gel salarial pour 2015, assorti d’un montant forfaitaire équivalent à 0,30 $ l’heure travaillée, et d’une augmentation de 1,5 % pour 2016. Un contrat de cinq ans serait aussi recherché.

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