Une neuvième édition pour les Conteries de Charlevoix

Par Jean-Sébastien Tremblay 9:22 PM - 24 mars 2018
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Par Paul O’Neill
C’est le 18 mars qu’a eu lieu à la Maison Mère la neuvième édition des Conteries de Charlevoix, avec en matinée, une séance de contes pour les tout-petits et en après-midi, quatre conteurs et quatre histoires bien différentes.
Les plus petits et leurs parents étaient invités gratuitement au Mousse Café où Martin Savoie les attendait pour leur raconter une légende amérindienne sur les origines du sirop d’érable, ainsi que l’histoire des jarrets noirs de la Beauce. Les enfants ont par la suite chanté et tapé des mains avec le conteur au rythme de la chanson V’làl’bon vent.
En après-midi, les spectateurs étaient divisés en quatre groupes et se déplaçaient d’une salle à une autre pour aller à la rencontre de chacun des quatre conteurs tout en explorant une partie de la Maison Mère. La conteuse, Claire-Lise Éminet a livré de façon très vivante un conte inspiré du Moyen Âge sur l’histoire d’un forgeron doublé d’un sorcier. Yolaine y est allée d’une version contemporaine et un peu surréaliste du classique Jack et le haricot géant. Martin Savoie qui avait déjà diverti les enfants le matin a proposé la version longue de son conte beauceron, une histoire plus inscrite dans la tradition du conte québécois à la Chasse-galerie et interprétée avec beaucoup d’intensité. Enfin, Christian Lalonde vêtu d’un costume d’époque a tricoté un conte mêlant les véritables faits d’armes de Pierre Lemoyne d’Iberville et la légende amérindienne de la déesse Sedna.
Claire-Lise Éminet, conteuse de Baie-Saint-Paul et organisatrice de l’événement explique que les Conteries de Charlevoix ont lieu afin de souligner la Journée mondiale du conte qui est célébrée le 20 mars depuis 2004. Les Conteries de Charlevoix ont déjà reçu des conteurs professionnels comme Alain Lamontagne et Jocelyn Bérubé, mais pour cette édition, Mme Éminet a choisi de faire appel à quatre membres du Cercle des conteurs de Québec dont elle fait elle-même partie et qui regroupe environ 25 conteurs de la région. Le cercle organise régulièrement des rencontres regroupant une dizaine de conteurs au cours desquelles les artistes testent leur matériel et commentent les performances de leurs collègues, une façon de s’aider mutuellement à pousser leur art plus loin. Selon Mme Éminet, le conte se porte très bien au Québec et des cercles de conteurs sont bien vivants dans de nombreuses villes, dont Québec, Trois-Rivières et Montréal.
Si la participation du public ne comble pas encore les attentes des organisateurs, cette nouvelle formule tenue dans le cadre inspirant des murs de la Maison Mère et mettant en vedette des conteurs amateurs de talent devrait contribuer à hausser sa notoriété.

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